Réveillé tôt ce matin, mais bien très bien dormi, pourtant après 45kms c’est pas toujours sûr de trouver le sommeil. Je constate qu’il a plu la nuit en allant prendre mon petit déjeuner. La salle du resto de l’hostal est déjà à moitié remplie, elle a ouvert à 6h, il est 6h40, et une grande majorité des allemands en balade, ils doivent prendre des forces…le chemin sera long!
Je termine mon sac et je retrouve le Camino à 7h10, avec un temps nuageux mais pas menaçant. Comme les jours précédents c’est la foule! De plus le chemin longe au plus près la N-120, et c’est de longues lignes droites, il y a autant de pèlerins devant que derrière, je ne vois que ça!. Il n’y a rien de très intéressant à voir ou à photographier, il faut marcher et encore marcher, 
moi ça me dérange absolument pas, mais déjà je dépasse quelques pèlerins en difficultés. Mais en dépassant un promeneur avec son petit sac à dos de balade, ne voilà-t-il pas qu’il commence à prendre mon pas, pas moyen de le lâcher, je déteste ça!! J’augmente l’allure, il suit, mais un peu avant l’arrivée au sommet d’une côtelette il s’arrête, et attend son compagnon de route, c’est un allemand du groupe de touriste, il dira plus tard qu’il a même suivi un vrai pèlerin avec son sakado…
Aujourd’hui pas tellement d’occasion de faire des photos, je marche et je marche. Après Calzadillas de le Cueza, je ne vois presque plus personne, il est déjà 11H et la majorité des gens s’arrêtent là. Je retrouve alors le Chemin pour moi presque tout seul, j’en vois encore un ou deux devant mais guère plus. Je passe devant l’auberge où je m’étais arrêté il y a 5 ans, L’Albergue Jacques de Molay à Terradillos de los Templarios, c’est dans cette région que c’étaient réfugiés les Templiers à l’époque de Philippe leBel. Je fais une petite pause à San Nicolás del Real Camino en prenant un Aquarius, il me reste 6kms, à longer encore la route nationale, heureusement sans grande circulation, l’autoroute se trouvant à proximité. Un petit détour par l’Ermita de la Virgen del Puente et j’entre dans Sahagún. Je dépasse deux dames qui sont à l’agonie, épuisées de ce long chemin, elle sont parties de Calzadilla (à 22kms) elles n’en reviennent pas quand je leur dis être parti 20kms avant elles… Je pense aller dans une auberge située à l’entrée de la ville, Viatoris, qui donne plein de prospectus publicitaires sur le Chemin. Le dépliant vantait une connexion wifi, mais nada, c’est en panne me dit la dame à l’accueil. Comme il y a beaucoup de monde je décide d’aller voir un peu plus loin. Je vois un bar avec un panneau internet, j’y vais et je prends aussi un caña con lemon (Bière et citronnade). Discute avec la patronne et me renseigne un hostal un peu plus loin, elle sort de l’établissement pour me montrer où se trouve cet hostal. Je m’y rends et l’accueil est très cordial, chambre avec bain et wifi pour 25€, alors que les chambres individuelles à l’auberge étaient à 30€. Une douche, repos qq minutes avant d’aller faire un tour dans la ville que je n’avais pas visité il y a 5ans, car je n’y faisais pas étape. Retour à l’hostal avant d’aller souper (à partir de 19h30, horaire spécial pour les pèlerins, enfin les espagnols ont compris que les étrangers mangeaient un peu plus tôt qu’eux!!) Menú del día à 10€, ensalada de pasta, chúleta a la plancha y natillas con canela, un café solo y la cuenta por favor!! Retour à la chambre vers 21h, où je rédige ma journée. Au lit vers 22h30, en préparant les futures étapes…
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