jeudi, mai 31, 2007

31 mai GERNIKA - BILBAO 29kms (2054kms)

Départ à 8H00... Por la tarde de nuevo la lluvia... Arrivée à 15h00.
Réveil à 6h40, et nous partons ensemble vers 7h15. Nous prenons notre petit déjeuner deux kilomètres plus loin. Il fait beau en ce dernier jour du mois de mai, est-ce un bon signe, je sais pas car la météo n'est pas optimiste une nouvelle fois. Nous quittons la route et nous montons tout de suite dans les bois, une pente assez forte nous attend, heureusement sans trop de boue. Ce début d'étape est très valonné pour arriver au col de Gerekiz. Le soleil se pointe au point haut, les paysages avoisinants sont très beaux. Au petit village de Goikolexia on va se prendre una cerveza y un bocadillo, il est déjà presque midi. Nous rencontrons trois autres pèlerins, deux français et un espagnol qui parle très bien français. Le temps se gâte, il commence à pleuvoir dans la banlieue est de Bilbao, on se réfugie dans un bar. Nous quittons le bar il pleut encore plus fort, on décide de prendre le petit train(une sorte de RER) vers Bilbao, et quand nous arrivons dans la ville au casco viejo, la pluie vient de cesser. Nous trouvons difficilement un hôtel, et voilà que l'orage accompagne la pluie. Nous trouvons enfin un hôtel non loin de la plaza de toros Vista Alegre. Un cyber se trouve à 100m de l'hôtel, super.
Je travaille une heure et puis je vais retrouver Adriano à l'hôtel, nous allons faire un tour et si possible visiter le musée Guggenheim qui se trouve à une vingtaine de minutes de là. Je retrouve les rues que je connais ayant fait le marathon de Bilbao il y qq années. Nous arrivons en vue du museo, avec son chien-fleurs à l'entrée, il commence à pleuvoir. Cette année c'est le dixième anniversaire del museo, l'exposition temporaire est consacrée au peintre allemand Anselm Kiefer. De grandes toiles monumentales sont mises en valeur dans les merveilleuses salles du museo, déjà el museo solo est une oeuvre d'art. Je ne connaissais pas très bien Kiefer, et là j'adore encore plus. Je prends un plaisir immense à me promener dans les oeuvres de Richard Serra, un exposant permanant car je ne sais pas où l'on pourrait mettre ses oeuvres, c'est le seul artiste où l'on peut se promener à l'intérieur de son oeuvre. Adriano semble fatigué, il est déjà 19h30 nous quittons el museo et allons prendre un verre dans un bar voisin du museo, par chance je trouve un photographe pour mettre sur CD ma carte numérique, un día de suerte! Nous cherchons un resto, mais il y a un nombre incalculable de bars mais pas de restos. On en trouve un, un resto italiano (qui n'ont pas de carte en italien!!) on prend una salada anti-pasti, un postre de chocolate, un café. Retour à l'hôtel, et comme le cyber est ouvert juska 01h00 du matin j'en profite pour terminer cette journée. Je suis en pleine forme, Adriano commence à montrer un peu de fatigue, il est dans sa première semaine, c'est compréhensible. On ne sait pas encore si demain on fera 50kms pour aller à Castro Urdiales, mais j'ai bien envie d'y aller... Veramos mañana... Buenas noches...

mercredi, mai 30, 2007

30 mai MARKINA XEMEIN – GERNIKA 25Kms (2025Kms)

Départ à 7h45 ... Un paseo al sol ... Arrivée à 14h45.
Réveil à 6h30, peti déj vers 7h30 et sur le camino 20' plus tard. Juliano le compagnon d'Adriano a décidé d'abandonner le parcours il retourne en Italie, en bus jusqu'à Bilbao ensuite train à Barcelona et puis Italia en bateau. Adriano me demande s'il peut faire le camino avec moi, j'accepte bien entendu, c'est plus convivial de marcher en compagnie, même si j'apprécie beaucoup la solitude du pèlerin de fond... Nous ferons donc une partie del camino ensemble, il marche très bien je m'en suis rendu compte hier. Le topo guide nous annonce une belle étape bucolique, valonnée et aussi jacquaire, c'est sans compter sur l'état des chemins rendus très boueux ces derniers temps par les pluies incessantes. Nous cheminons par des sentiers forestiers, et parfois sur l'antique Calzada, mais très très boueux les sentiers! Nous allons prendre un café à Munitibar, Adriano une bière et un bocadillo, et moi un café au lait, et un petit gâteau sec. Nous décidons de rester sur la GI-2224 pour rejoindre Gernika. A un embranchement sur la route nous rencontrons un cycliste sympa qui nous indique la route pour Gernika. Nous sommes en ville vers 14h50 et nous allons de suite à l'oficina del tourismo pour connaître les adresses des hôtels et pensions, il n'y a pas beaucoup de choix, l'un est trop cher, l'autre est fermé, ou fermé de 13h à 18h!La pension "Madariaga" nous propose une chambre individuelle à 20€, super, et le propriétaire vient de suite nous montrer les chambres. C'est le grand luxe, salle de bain privative, gd lit, tv. Une douche et je vais repérer les lieux pour trouver un cyber, j'ai de la chance il y en a un qui vient juste d'ouvrir, j'encode les journées des 27 et 28 mai, mon Fan-Club montois sera content...Je retourne à la pension me reposer un peu avant d'aller faire un tour avec Adriano vers 19h, nous faisons qq fotos lorsque le temps le permet, il s'est remis à pleuvoir. Je reviens au cyber et je montre à Adriano mon site et mon blog, et j'en profite pour encoder le restant de la journée du 28 mai et commencer le 29. Nous allons au resto non loin de là et nous avons una sopa de pescado, callos, y arroz con leche, toujours una botella de Txakoli pour accompagner. Retour en chambre vers 22h.

mardi, mai 29, 2007

29 mai GETARIA – MARKINA XEMEIN 42Kms (2000Kms)

Départ à 7h45 ... Etapa muy dura sin lluvia ... Arrivée à 18h30.
Je quitte l'hostal vers 7h, tous les bars sont fermés à cette heure et donc j'irai déjeuner plus loin sur le chemin. J'entre directement dans le vif du sujet et comme les jours précédents c'est avec une belle côte que je débute el camino, et ce à peine 250m après la sortie de l'hostal. Le temps est assez nuageux mais il ne pleut pas pour le moment, je traverse un peu plus loin d'autres vignes de Txakoli. J'arrive au port de Zumaia vers 8h25 et je vais prendre mon petit déjeuner, un cafe con leche y dos croisantes. Deux pèlerins, allemands il me semble entrent dans le bar et pas un regard vers moi, alors que mon sakado est bien visible de l'entrée, ils viennent commander et toujours pas un bonjour, je quitte le bar 25' plus tard et ils sont partis un peu avant moi, je ne les reverrai plus, ils se sont certainement perdus ou alors ils faisaient un autre chemin. Le chemin continue à monter, pourquoi changer? Yapa deux cents mètres de plat sur ce parcours! sentiers dans les prairies avec les vaches ou les moutons. Après Elorriaga je continue le chemin non par la côte car les chemins sont rendus très difficiles selon un fermier rencontré sur le chemin. Mais sur la variante principale c'est aussi de belles montées et de la boue, je regrette un peu car il y avait de beaux paysages. Je redescends vers Deba, et à l'entrée de la ville en utilisant les ascenseurs pour accéder au centre un monsieur m'indique où se trouve l'office du tourisme (où l'on me dit que l'hôtel à Markina est fermé!) et la poste. Il reste avec moi un bon moment, je lui propose un verre, il refuse. Mois je vais prendre una cana y unos tapas, prendre des forces pour les 23kms restants. Je quitte donc Deba plein d'énergie et pour traverser des chemins plus ruraux et en sous bois, par des chemins boueux et difficiles. Après la vallée d'Olatz je dépasse un pèlerin italien, Juliano, et devant lui Adriano, qui ont commencé à Irún. Ils vont aussi à Markina, mais Juliano avance lentement, ampollas... Adriano a plus l'habitude de marcher, il a déjà fait el Camino Francés. Avant une descente je pars en avant pour aller réserver les chambres à l'hôtel Vega, la descente s'avère très difficile et pénible, et très raide! La chambre est assez vieillotte mais avec un bon lit. Je ne trouve pas de cyber en allant me promener, et je retrouve mes deux compagnons de fin d'étape attendant l'heure d'ouverture du resto de l'hôtel. Vers 20h20 ça y est nous sommes dans la place. Plat du jour, pimientos rellenos, bacalao viscaya, arroz con leche, café, y chupitto de hierbas...Le tout accompagné de vin Txakoli bien frais... Gros dodo suivra...Je suis aujourd'hui à 2000 kms, un pecadilla...

28 mai SAN SEBASTIAN - GETARIA 28Kms (1958Kms)

Départ à 7h45 ... Lluvia lluvia y viento ! Viva España ! ... Arrivée à 15h00.
Réveil à 6h30, plusieurs fois réveillé par la pluie et le vent durant la nuit, ça promet pour cette journée. Je quitte la pension vers 7h30, le vent souffle très fort, c'est la tempête, on est à la côte quand même. Deux rues plus loin je vais au bar Ekain prendre un petit déjeuner avant d'affronter la tempête en longeant la digue sur la Concha. Pas de pluie pour l'instant mais cela ne saurait tarder. 2kms plus loin première difficulté de la journée avec le mont Igueldo qui fait partie de la Cordillère cantabrique. Le début del Camino del Norte à Irún est très physique et il faut une bonne condition physique, heureusement les muscles sont au point. Je dépasse une peregrina un peu plus loin, elle a commencé à Irún et trouve assez dur ce début de Chemin. Vers 9h voici la première "drache" de la journée. Je mets de toute urgence ma cape et avec ce vent c'est pas facile du tout. C'est le nez, le restant aussi, au vent et à travers champs et prairies parmis les vaches que j'arrive en vue d'Orio. Dans le bois une nouvelle averse violente qui m'oblige à rester un peu à l'abri sous les arbres, mais après un quart d'heure comme ça ne s'arrête pas je reprends le Chemin sur la Calzada, et l'eau qui ruisselle se transforme en torrent dans le bas de la côte, difficile de tenir debout, il faut des talents d'équilibriste. Sous la pluie battante je fais l'impasse sur l'Ermitage de San Martin situé sur les hauteurs d'Orio. Je vais me réfugier dans le premier bar rencontré, un café con leche pour me réchauffer. Je reste bloqué une demie heure. La pluie s'est un peu calmée, je hâte le pas pour traverser le pont au dessus de la rivière Orio, et c'est encore une dure monté qui m'attend un peu plus loin. Après le col je traverse les vignes du Txakoli, un vin blanc fruité légèrement pétillant que je ne vais pas tarder à découvrir. Vers Zarautz je descends et encore avec la pluie, d'énormes vagues déferlent sur l'immense plage, qq personnes se promènent, car le soleil vient de faire une timide apparition, j'en profite pour faire qq photos. Je longe la piste piétonne et puis c'est le long de la N-634 que je rejoins Guetaría. Un peu avant 15h j'arrive à l'hostal. Il est tôt j'en profite pour aller manger un bout dans un chouette resto près de l'église fortifiée dans le vieux quartier, pulpo a la parrilla, solomillo de buey, et une demi bouteille de Txakoli. Cele me console de cette dure journée, quand je sors du resto il pleut toujours et je ne peux faire de photos. Je reviens à la chambre, una ducha, una siesta, telediario et dodo vers 22h après unos Su-Doku.

samedi, mai 26, 2007

27 mai ST.JEAN DE LUZ - SAN SEBASTIAN 42Km (1930km)

Départ à 8h30 ... Primer dia en España! ... Arrivée à 18h30.
Pas besoin de mettre le réveil, les cloches de l'église St.Jean-Baptiste s'en sont chargées. Je me lève trente minutes plus tard et vais prendre mon petit déjeuner vers 8h. Départ vers 8h30 avec un beau ciel bleu et du soleil, mais plus frais, ce n'est pas ce qu'annonçait la météo, enfin faut profiter de ce qui vient car cela ne durera pas. L'après midi s'annonce déjà mal, les nuages arrivent venant d'Espagne. Je décide pour l'instant de prendre le sentier du littoral comme le temps est beau. Je passe au pied du phare de Socoa, et puis c'est parti, je longe de belles falaises pendant plusieurs kilom`tres. Parfois il me faut monter des marches en rondins, et c'est pas facile du tout avec le poids du sakado. Trois heures plus tard j'arrive en vue de la plage d'Hendaye, le temps commence à se gâter, mais pas pour tout le monde car il y a un nudiste-exhibitionniste qui qui se promène fièrement parmis les non-nudistes!! Je suis la croisette pendant deux kilomètres et je passe en face de la gare. Après avoir traversé le pont St.Jacques sur la Bidasoa me voici en Espagne à Irún. J'ai fait 230kms en Belgique et 1674 en France. Le ciel est de plus en plus menaçant, el puente de Santiago a vu le jour à cause de l'accroisement des pèlerins venant de France au XIIIème siècle, c'était d'abord un pont de bois. Maintenant encore ce pont demeure un symbole pour le pèlerin franchissant la frontière à pied à destination de Santiago. Je continue mon chemin en traversant la ville et déjà se profile la première difficulté du parcours, et ce ne sera pas la dernière!! Le mont Jaizkibel me nargue des ses 500m, son sommet caché dans les nuages. J'entame la montée avec les premières gouttes de pluie, cela s'agravera en arrivant au Sanctuaire de Guadalupe, et je dois enfiler ma cape, j'aime pas ça! Le vent se fait aussi plus violent pour entamer une nouvelle côte, la pluie se fait averse, et cela devient très pénible, les sentiers sont rendus glissants car très argileux, j'arrive enfin sur une piste sablonneuse que je vais suivre pendant une dizaine de kilomètre sous une pluie et un vent violents. Il pleut sans arrêt jusqu'au petit port de pêche de Pasia Donibane où je dois prendre un petit bateau-navette pour rejoindre l'autre rive de la ría. Je me réfugie dans un petit bar prendre un cafe con leche pour me réchauffer. Deux clients me conseillent de ne pas emprunter el camino car le parcours est assez périlleux, ils me disent que je peux prendre la route jusqu'à Donostía (San Sebastian) sans problème. J'arrive toujours sous la pluie dans le centre de San Sebastian après avoir traversé el rio Urumea. Je vais à la pension "La Perla" dans la calle Loyola. La dame m'accompagne à l'extérieur car la chambre se trouve dans un autre edificio. Une très belle chambre spacieuse avec un bon lit, el baño dans le couloir mais c'est pas un problème. Une douche bien chaude me remet en forme, je rédige mon diario et il est déjà 20h je regarde le journal, ya encore la tv française, la météo n'annonce pas de bonnes nouvelles pour les prochains jours. Dehors il pleut toujours, pas très envie de sortir pour aller manger, une orange et qq biscuits suffiront pour ce soir.

26 mai : ST-JEAN-PIED-DE-PORT ST JEAN DE LUZ 30KMS (1888KMS)

Départ 8h30 de Bayonne...arrivée: 15H30
Réveil à 5h30, petit déjeuner vers 6h, un peu tôt pour manger... mais ça passe quand même. Nous quittons Monsieur Maitia vers 6h35 pour aller à la gare. Il pleut légérement mais ça va se gâter, on n'annonce absolument rien de bon pour le we! Chouette!!Le train quitte les quais de St. Jean bien à l'heure, mais c'est un petit tortillard qui mettra 1h20 pour parcourir les 55kms. Tout au long du parcours nous constatons que les rivières sont enflées par les pluies incessantes de la nuit et de la matinée, ça promet pour le départ à Bayonne. Mes amis m'accompagnent à l'extérieur de la gare, j'enfile ma cape (j'aime pas ça! commencer la journée de cette façon) et dis au revoir et à bientôt, et me voilà sous la pluie.
C'est la première fois que j'ai un si mauvais temps en commençant le Chemin, enfin, faut s'y faire...Mon nouveau topo-guide commence déjà à s'abîmer, difficile de regarder où il faut passer sous la pluie, car il n'y a pas de balises. Mais un peu plus loin je remarque les triangles jaunes sur fond bleu, les mêmes que suivaient Fred et Peter. La pluie devient averse, et c'est très pénible, et bien sûr mes nouvelles Lafuma prennent déjà l'eau, alors que la vendeuse m'avait assuré qu'elles étaient imperméables! Je passe à proximité des pistes de l'aéroport de Biarritz quand un Boeing 737 se pose. Jusqu'à Bidart je suis les triangles jaunes qui confirment le trajet prévu par mon topo, mais je ne vois pas Guethary, je suis de l'autre côté de l'A63 en fait je m'éloigne de la mer, je pense avoir fait au moins 3 kms de plus en direction des terres alors que je devais être plus près de la côte. Je retrouve le Chemin un peu plus loin, et passe par de beaux petits sentiers côtiers , mais ne peux profiter pleinement des paysages de la côte basque avec cette fine pluie et le vent qui monte. La plage d'Erromardie est très belle même sans soleil, seul les surfeurs et autres veliplanchistes qui s'en donnent à coeur joie.Il pleut un peu moins mais c'est le vent qui prend la relève et m'oblige à laisser le sentier côtier vraiment trop près des falaises...
C'est par la N10 que j'entre dans St Jean de Luz, je ne trouve pas facilement l'hôtel " Lafayette" qui se situe non loin de la digue sur le front de mer. Une douche et rédaction de mon diario avant d'aller au Cybercafé que j'ai vu en passant dans la ville, encore une fois je serai bien à jour, mais c'est rare de pouvoir trouver un lieu pour se connecter. J'encode deux journées et je termine vers 18h, au prix de 8€ pour 1h15, du luxe. Je me promène un peu dans l'ancienne ville où se promènent beaucoup de gens. Je repère une tarterie où je vais souper d'une tarte St.Jacques aux poireaux, et en dessert une tarte pommes-cannelle avec un thé de Chine légérement fumé. Je rentre à l'hôtel vers 20h et je regarde le journal lit un peu le topo-guide pour demain.

vendredi, mai 25, 2007

25 mai SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT : REPOS

...Deuxième jour de repos...un peu forcé...mais bénéfique...
Je reste au lit jusqu'à 7h30, petit déj comme hier, les proprios sont là avec leur petit fils, Aymery et est tout mignon. Il ne pleut pas pour le moment j'en profite pour faire un peu de tourisme et me promener sur la Citadelle et faire qq photos. Vers 10h je reviens chez la photographe où je retrouve Marc sur l'autre ordinateur, il loge à l'hôtel Ramutcho, on se reverra peut être ce soir si nous allons souper là avec Jo et Isabelle. J'encode les deux dernières journées et je suis maintenant à jour, il est presque midi le soleil est toujours là mais ça va se gâter.Je retrouve sur la petite place De Gaulle, les deux pèlerins Emmanuel et Francis que j'avais rencontré à Arzacq, je les invite à boire un verre, et nous restons une bonne demie heure à parler du Chemin, car eux ont finis et retournent demain, ils font le Chemin par étapes comme beaucoup d'autres. La pluie recommence, le ciel est très noir, je rentre à la chambre prendre ma douche et fait une petite sieste, mais je n'arrive pas à dormir, manque d'habitude. Vers 15h je vais visiter la "Prison des Evêques" dans la rue de la ctadelle où est présenté une belle exposition sur les Chemins de Compostelle, et où l'on rappelle que chacun fait son Chemin, chacun a un Chemin différent quand le pèlerin quitte son domicile, j'espère que les "intégristes" rencontrés iront voir cette expo et seront un peu plus tolérants.Je visite également une très belle galerie d'art toujours dans la même rue, et j'admire les toiles présentées de l'artiste Pierrard, j'apprécie beaucoup ses tons ocre et feu, où ils mêle toile, bois et métal. En revenant à la chambre je retrouve un peu plus loin Cyriaque et Alain qui logent qq maisons plus bas, je les accompagne un peu, et après une dernière photo avec Cyriaque je les laisse car le temps se dégrade et je vais attendre Jo et Isabelle. Je rencontre encore Francis et son ami, et d'autres pèlerins du Chemin, bien sûr comme je suis resté deux jours à St.Jean j'en revois beaucoup qui sont arrivés hier ou aujourd'hui. Le ciel est de plus en plus noir et l'orage commence la pluie redouble d'intensité, belle soirée en perspective. Je reviens à la chambre, mieux vaut être à l'intérieur que dehors, je pense à Daphny qui doit normalement être sur le GR10, par ce temps c'est pas recommandable. Moi je suis content d'avoir choisi d'aller à Bayonne demain, cela n'empêchera pas la pluie mais ce sera plus sûr car on annonce de grosses averses pour le we, une alerte rouge est même lancée. J'attends le retour de mes amis partis pour Roncevaux hier, ils reviennent seulement un peu avant 20h. Pendant qu'ils prennent leurs douches je vais réserver une table chez Ramutcho mais il est déjà 20h et la serveuse me dit que c'est trop tard!!! Vive les 35h! Je vais alors chez Dédé et là pas de problème, je retrouve aussi le pèlerin belge Fred qui partage une table avec trois autres pèlerins, on échange qq mots en attendant que Jo et Isabelle me rejoignent. Nous prenons un apéro, et le plat du jour, une salade de fruits maison en dessert et une bonne bouteille de vin, c'est Jo qui invite trop content et surpris de nous être retrouvés de cette façon, j'offre le dernier Patcharan avant de retrouver la chambre d'hôtes, il est déjà plus de 23h... la nuit sera courte...

jeudi, mai 24, 2007

24 mai SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT : REPOS



Première journée de repos....
C'est la première fois que je reste un peu plus longtemps au lit en sachant que je ne vais pas marcher aujourd'hui...mais je reste pas trop car je ne suis pas habitué à la farniente. Beaucoup de choses à faire ce matin, et le temps passe si vite. Je descends pour le petit déjeuner, et il y a une allemande qui commence son chemin, bon courage pour la montée vers Roncevaux. J'ai à peine fini mon petit déjeuner que les voisins de palier descendent, et SURPRISE !! c'est Jo !! que j'avais rencontré en 2005 sur le Chemin, André m'avait dit qu'il revenait sur le Chemin, mais j'avais oublié de lui envoyer un sms, et ici une super coïncidence nous réunis de nouveau. Son amie Isabelle l'accompagne, ils prennent leur petit déj et je reste avec eux. Ils partent ce matin et terminent demain à Roncevaux. Je les accompagne jusqu'à la sortie de la ville, qq photos et on se quitte. On n'annonce pas de beau temps pour demain et ne sais pas encore si je vais monter sur le GR10. En prenant connaissance de la météo pour les jours prochains je décide de rester, et prendrai avec eux le train pour Bayonne samedi matin, surtout qu'il y a une alerte orange pour vendredi après midi. Je vais à la poste, et puis je vais acheter mes chaussures de marche, des Lafuma , et je suis déjà bien dedans, je les laisse aux pieds pour me promener. Le temps est très ensoleillé et il fait plus chaud. Je vais à la gare acheter mon billet pour Bayonne samedi matin à 6h58. Donc encore une journée de repos à St.Jean demain. Vers midi trente je vais au resto terminer ma bouteille de vin, Irouleguy, Domaine Mourguy 2003, avec une salade basque et une truite piperade, et pendant le repas les premières gouttes de pluie arrivent. Vers 15h je retourne encoder les journées 21 et 22 mai. Et à la sortie c'est l'orage qui commence, et la pluie, et puis l'averse, j'ai juste le temps de revenir à la chambre, mon linge est sec, le proprio m'ayant demandé si j'avais une lessive à faire. Je lis le Figaro alors que l'orage fait rage, et il se terminera seulement vers 21h quand j'irai me coucher. Vers 18h profitant d'un moment de calme après l'orage je vais faire photocopie des étapes del Camino del Norte, pour l'envoyer à Katarina. D'après mes premières estimations j'arriverai à Santiago vers le 23 juin au plus tard. Je retrouve Anne-Marie, et elle m'offre un verre sur la petite place De Gaulle, je reste là pour prendre le plat du jour, car l'orage revient avec force et avec la pluie. Je retourne sous la pluie à la chambre, mes logeurs étant à leur fenêtre regardant les gens passer sous la pluie...

mercredi, mai 23, 2007

23Mai UHART-MIXE - St JEAN PIED de PORT 31km (1858)

Dé:8H15... avec Marie sur le Chemin...ar: 14H15
Petit déjeuner au resto avec Marc et Marie, pain, confiture maison, café et une orange. Marie et moi nous partons vers 8h, mais plus haut sur le chemin nous faisons la causette avec un agriculteur qui conduit ses vaches à la prairie pour le petit déjeuner. Nous retrouvons le GR65 deux kilomètres plus loin, le sentier est relativement bon, parfois un peu boueux. On ne se rend pas compte que nous sommes passés à Ostabat, pourtant sans marcher trop vite, de plus les indications des villages sont parfois en basque. Ostabat était dans le temps un lieu de rassemblement important pour les pèlerins venant de diverses routes, il existait plusieurs hôpitaux qui pouvaient recevoir plus de 5000 pèlerins.
Nous longeons en partie la D933, c'est une voie rapide où il ne fait pas bon rester trop longtemps cheminer. Mais le chemin s'en écarte assez rapidement, nous arrivons à St.Jean le Vieux vers 13h, le temps s'améliore mais devient assez lourd et des nuages menaçant pointent vers les Pyrénées. Nous prenons une bière au bar avant de reprendre la route pour la dernière ligne droite avant St.Jean pied de Port. Nous y arrivons 35'plus tard, je passe par l'accueil pèlerin pour demander une nouvelle crédentiale, on me dit que la veille 260 pèlerins sont passés par St.Jean. Je quitte Marie devant la chambre d'hôtes au n°24 de la rue de la Citadelle. Une dernière photo et c'est les adieux. Elle ne sait pas encore si elle continuera jusqu'à Roncevaux demain. Je vais prendre ma douche, et retourne à l'accueil pèlerin pour me connecter sur internet, mais on ne peut l'utiliser plus de 15', je vais voir ailleurs, que peut-on faire avec un quart d'heure? Je passe donc par l'office du tourisme qui m'indique un photographe dans la rue d'Espagne, ça tombe bien je pourrai encoder pendant la copie de ma carte numérique. Je vais chercher mon topo-guide à la librairie, le livre m'attendait, super. Et puis je vais chez la photographe, elle me fait la copie de la carte numérique et j'encode les journées 48/50. Demain j'y retournerai pour terminer si possible mes journées et être à jour avant d'aller sur le GR10.
Je vais prendre un café sur la Place du Général de Gaulle avant de retourner à la chambre d'hôte. Vers 19h je vais souper dans un chouette resto de la rue de la Citadelle, Iratze Ostatua (Fougère) qui propose des produits régionaux. Pour une fois j'ai faim, et je mange comme un roi, l'apéro de la casa à base de Patcharan, une assiette de charcuteris de porc basque( Euskal Xerria) et ensuite une spécialité de veau aux piments avec pommes de terre (Axoa), et le gâteau basque de la maison (Etxeko Bixkotxa) , avec un vin de la région, mais une bouteille de 75cl! Que je réserve pour demain car je reviendrai déjeuner le midi. Je retourne vers 21h à la chambre et continue mon diario avant de me coucher.

mardi, mai 22, 2007

22 mai NAVARRENX-UHART-MIXE 31km(1827kms)

Départ à8h30 ...Le temps s'améliore... arrivée à 16h00.
Petit déjeuner avec les autres pèlerins dans la salle prévue pour les petits déjeuners. Je quitte l'hôtel vers 8h15 et en passant par la librairie un peu plus loin je trouve un présentoir avec de petites peintures d'une artiste de la ville, j'en achète deux que j'envoie à Mons avec une enveloppe adaptée. Ce sont de chouettes compositions sur le Chemin de Compostelle, je laisse l'adresse de mon site pour cette artiste, peut être pourrais-je voir ses autres oeuvres, car elle a un site aussi. Encore une fois c'est sous une fine bruine que je commence le chemin, qui est très boueux dans les bois. Donc je reste sur une petite route quand c'est possible. Le temps s'améliore, c'est pas encore le grand soleil mais il commence à pointer. Je retrouve le couple suisse dont la femme marche avec un short assez court et des sandales, cette fois avec des chaussettes noires, c'est un peu mieux que des soquettes blanches, surtout avec le temps. Je ne vois pas une bifurcation et me retrouve 500 mètres plus loin à Aroue, mais ce n'est pas un problème il y a plus loin une variante prévue pour les gens qui logent à Aroue. Je retrouve effectivement le chemin 2kms plus loin, un peu avant la chapelle d'Olhaïby que je vais visiter. Il faut demander la clé à la maison 100 m avant, la dame m'accompagne et m'ouvre la petite chapelle. La dame propose également des boissons sous une tonnelle, je prends un café au lait et elle m'apprend que depuis le temps qu'elle voit défiler les pèlerins elle a très envie de faire le Chemin au départ de la chapelle. Je suis sur le Chemin une demie heure plus tard, et je vois devant moi une jeune fille avec un sac énorme, et qui donne l'impression d'avoir des problèmes aux pieds. Quand j'arrive à sa hauteur et en lui disant bonjour elle me dit qu'elle est flamande,d'Anvers , qu'elle a commencé le Chemin au Puy. Elle est placée par le juge de la jeunesse et dois faire le chemin, elle est normalement accompagnée d'une éducatrice mais celle-ci a mal aux genoux et fait le Chemin en car, Daphny fait donc le Chemin toute seule, avec son sac d'au moins 18 kgs, en autonomie complète, car elle ne dispose que de 12,65 euros/jour. Elle me dit qu'elle doit prendre le GR10 et ensuite El Camino del Norte, elle n'a qu'une feuille avec indications des étapes et c'est tout.Elle n'a pas de portable. Nous prenons la petite variante qui nous amène au Gîte Duhalde à Uhart-Mixe, nous prenons un verre en terrasse car le temps est ensoleillé, mais devient menaçant vers les Pyrénées. Elle ne reste pas là car son éducatrice l'attend à Ostabat, nous nous quittons vers 17h, et lui donne mon adresse et le n° de mon portable au cazou, mais comme elle ne peut téléphoner... Je la reverrai peut être à St.Jean. Je retrouve dans le gîte deux pèlerins que j'ai déjà vu, Marc le canadien, et Marie la lyonnaise. Je prends ma douche et ensuite rédige mon diario sur une petite table près de mes deux compagnons de Chemin. Je propose un verre avant d'aller souper, Marie accepte un kir Marc refuse (problèmes gastriques prétexte-t-il). Nous plaisantons et une bonne ambiance s'installe entre nous, car j'avais trouvé Marc un peu coincé la veille à l'hôtel du Commerce à Navarrenx.
Le souper dans le resto, une soupe délicieuse et nourrisante, deux allemands à vélo mangent avec nous (sans leurs vélos bien sûr!). Jambon, saucisse et piperade pour suivre, un petit vin patronal, une petite liqueur et un café pour terminer. Nous avons passé une très agréable soirée.

lundi, mai 21, 2007

21 mai ARGAGNON - NAVARRENX 22Kms (1796Kms)

Départ à 8h15 ... Bye bye Rasher ... Arrivée à 14h15.
Bien dormi, toilette et préparation du sac, aujourd'hui je remets mes pauvres Lowa. Le temps n'est pas terrible, il ne pleut pas, mais il fait gris. Et je suis content de remettre mes pieds dans de vieilles connaissances. A Maslacq, le village suivant, à la poste je renvoie mes nouvelles chaussures en Belgique, me voilà plus léger de 1850grs. En quittant le village je suis une petite route, hors GR, de l'autre côté de la colline, une façon aussi de voir des paysages différents. Un peu avant Sauvelade je retrouve le GR et je discute avec un vieux monsieur qui est surpris de voir autant de pèlerins, au moins 60 pendant 15', quand je lui parle du bouilleur de cru que nous avons vu derrière l'abbaye en 2005, il se souvient de lui, Maury, qui ne travaille plus maintenant et qui a remis son affaire à son gendre. Au bar du gîte, à côté de l'abbaye, je prends un café au lait et retrouve les mêmes propriétaires qu'il y a deux ans, ils n'arrêtent pas car le bar est plein! je quitte l'endroit un petit quart d'heure plus tard. Le parcours se fait par des sentiers souvent dans les bois ou sur de petites routes bitumées. J'arrive à Navarrenx vers 14h, un peu en avance pour l'hôtel où les chambres ne sont pas encore prêtes. J'en profite pour réserver mes futures étapes, j'ai de la chance je réserve jusqu'à St.Jean. Je dispose de la chambre une demie heure plus tard, une petite douche et je me plante devant l'ordinateur pendant deux heures, debout car l'ordi est posé sur un meuble. Enfin, qu'à cela ne tienne, j'encode 4 journées, pas mal!
A 19h, le souper, beaucoup de monde, je pense qu'il n'y a que des pèlerins, je commence par une assiette de jambon de Bayonne, suit deux tranches de gigot d'agneau avec ratatouille, et je termine avec le fromage blanc coulis de framboises. Pour accompagner un petit vin de Béarn 2005. Retour à la chambre pour les infos.

dimanche, mai 20, 2007

20 mai ARZACQ-ARRAZIGUET - ARGAGNON 37Kms (1774Kms)

Départ à 8h00 ...50 ème jour... Arrivée à 17h20.
Réveil à 6h15, un pèlerin un peu égoïste reste plus de 20' au lavabo alors qu'il n'y en a qu'un seul pour 8! Moi le matin je reste 5'. Petit déj. dans la grande salle où je retrouve mes amis de la veille et deux autres qui sont arrivés dans le dortoir vers 1h15! (ils se sont fait masser...l'idée est bonne mais faudrait que la masseuse arrive un peu plus tôt au gîte). On discute encore un peu avant de nous séparer et de retrouver le chemin encore une fois sous un ciel gris et menaçant. Un légère bruine même commence. J'évite les sentiers rendus très boueux. Je dépasse deux jeunes femmes qui font le même que moi( s'écarter du "vrai" chemin), deux kms plus loin l'une laisse l'autre. Je reste avec Anne-Marie, on fait connaissance et il recommence à pleuvoir de nouveau, il faut remettre sa cape. Nous allons à l'épicerie de Pomps, où l'on prend un café qui nous réchauffe un peu, nous attendons une demie heure avant de reprendre le Chemin, mais toujours avec un peu de pluie. Je ne suis plus du tout bien dans mes nouvelles chaussures, avec mes deux ampoules, et une autre qui se prépare...Je crois que je vais les laisser et revenir à mes Lowa. Anne-Marie reste à Arthez au gîte de la Boulangerie, moi je continue plus loin. Nous pouvons voir pour la première fois les Pyrénées qui se détachent nettement au loin sous le soleil. Je décide de prendre la variante pour rejoindre Argagnon, mais je suis assez loin de la Table d'hôtes "Arrêt et Aller". J'arrive vers 17h20 et je suis reçu par monsieur Jones, un anglais très cool. Un douche réparatrice, assez fatigué par l'étape de 37kms, et mal aux pieds, c'est décidé je remballe en Belgique les TBS. Vers 19h le souper avec deux autres pèlerins hollandais, une petite salade, porc aigre-doux, et immense glace aux fraises. Parmi les animaux domestiques il y a le fameux Rasher(fine tranche de lard en anglais), un cochon asiatique, qui se considère comme le chien de la famille, il dispose d'un divan pour dormir la nuit, et d'un panier comme les grands chiens... il est très sympa et vient près de moi pour avoir sa petite caresse. Je joue un peu avec un des vrais chien dans le jardin avant d'aller me coucher, heureux de retrouver un bon lit après une longue journée.

samedi, mai 19, 2007

19 mai MIRAMONT-SENSACQ - ARZACQ-ARRAZIGUET 14Kms (1737Kms)

Départ à 10h00 ...Etape de repos... Arrivée à 14h30.
Réveil à 7h, petit déjeuner avec Cyriaque et Alain, nous prenons notre temps et la dame de l'hôtel vient se joindre à la conversation. Il est presque 10h quand nous débutons notre chemin, un petit chemin cool de 14kms, une journée de repos donc, comme les coureurs du Tour de France qui prennent leurs jours de repos et roulent un peu quand même.
Nous sommes dans le brouillard et pas d'amélioration à l'horizon, temps complètement bouché. Je reste donc avec mes deux compagnons de la veille, et c'est bien pour moi car maintenant j'ai deux ampoules allumées aux talons!! j'espère que cela pourra aller avec ces nouvelles chaussures. En arrivant à Pimbo, nous croisons (car nous sommes hors GR, et d'habitude les pèlerins du "vrai" Chemin se dépassent et ne se croisent pas sauf ceux qui reviennent de Santiago) un pèlerin "intégriste" qui nous dit que le vrai Chemin est celui dans la boue!!! c'est incroyable cette année le nombre de gens qui vous font la morale, de quel droit! Chacun fait le Chemin comme il veut et selon leurs possibités physiques ou autres. Celui ou ceux qui ne veulent plus tremper leurs pieds dans la boue c'est leurs choix de rester sur le bitume, enfin...
Nous arrivons à Arzacq vers 14h30, il y a beaucoup de monde qui attendent en espérant une place pour la nuit. Comme Cyriaque Alain j'ai déjà mon affectation chambrière, la chambre Allemagne au 2ème étage, une chambre de 4lits. Je m'y installe et vais prendre ma douche, descends quand il y a un peu moins de monde pour payer mon logement, souper et petit déj. Je vais au bar tout près du gîte pour rédiger mon diario, yapa de possibilités pour se connecter à internet. C'est encore un bar PMU, et des fanas des courses parient à toute vitesse, mais qui doivent supporter une remise de course, et c'est long. Mes compagnons de marche de la journée viennent me rejoindre avec leur amie Michèle qui va les accompagner sur la suite du Chemin (le "vrai"), ils prennent une tasse de thé et moi je continue à la bière-grenadine, un tango comme on dit chez nous. Nous allons faire un petit tour dans le village avant que d'autres amis viennent nous rejoindre et nous accompagnent pour aller souper au gîte. Il y a au moins 40 pèlerins, l'ambiance est bon enfant, beaucoup de pèlerins viennent de commencer leur périple. On nous sert tomates et rillettes, canard rôti et pâtes, yaourts aux fruits. Nous allons raccompagner les amis de Cyriaque et Alain à leur voiture et nous retrouvons le gîte un peu plus tard. Je me mets au lit vers 21h30, un peu tôt mais... il y a déjà dans la chambre une jeune fille qui dort à poings fermés.

vendredi, mai 18, 2007

18 mai LANNE-SOUBIRAN - MIRAMONT-SENSACQ 36Kms (1723Kms)

Départ à 8h20 ...Manque pas d’air l’Adour... Arrivée à 17h20
Petit déjeuner tous ensemble dans la salle à manger, et sur le Chemin vers 8h20 en compagnie de Nicole et Claudine, une fois encore le temps est à la bruine. Mes deux compagnes marchent très bien, et moi j'ai pas très envie de marcher trop vite et trop avec une ampoule qui commence au talon gauche. Vers 10h nous nous arrêtons après avoir pris une déviation déjà prévue par d'autres pèlerins quand le temps est à la pluie, et qui nous permet aussi d'économiser qq kms. Sous le préau nous faisons une petite halte à Arblade-le-Bas, j'en profite pour mettre une Compeed sur l'ampoule qui commence à s'allumer. Nous passons par Barcelonne du Gers ( où il y avait une bastide au XIV bâtie sur les dépendances d'un important hôpital pour pèlerins). Nous arrivons dans la banlieue d'Aire sur l'Adour. Nicole remarque un resto-self le long de la route, à gauche en allant dans le centre, nous y allons car mes deux compagnes s'arrêtent là et ont une petite faim. Nous sommes accueillis avec gentillesse et humour par le garçon de salle, et nous prenons le plat du jour, tout d'abord un p'ti Floc pour commencer, et puis un buffet varié nous est proposé avec un choix important, je suis tenté de goûter un peu à tout mais ya encore le plat principal, lomo a la plancha (on arrive déjà près de la frontière espagnole), une salade de fruits en dessert, un petit café et on reprend la route. Nous nous séparons dans le centre de la ville, après le pont. Je retrouve une bonne montée assez dure pour quitter la ville. Il me reste une douzaine de kms pour arriver à Miramont. Je ne suis pas tout à fait le GR et prends la D456 sur qq kms pour rejoindre Latrille. Je rencontre deux pèlerins dans la montée vers Miramont, un couple de français. Nous arrivons ensemble à l'hôtel Beaumont où nous sommes accueillis par une dame très gentille. Elle nous indiquent nos chambres respectives, j'ai la chambre n°7, redescends pour prendre un verre au bar où je revois Jean-Yves qui déguste une bière aussi, nous discutons une bonne demie-heure, et ensuite je vais prendre ma douche. Ensuite je cherche vainement un hébergement pour les prochains jours, mais je ne trouve rien, tout est complet partout, on me souhaite même bon courage pour trouver qq chose, il y a des groupes qui ont réservé depuis plusieurs semaines et ils ont tout raflé, ça commence à coincer sérieusement sur la Voie du Puy. Nous avons le souper et je partage la table avec les pèlerins rencontrés avant d'arriver à l'hôtel, Cyriaque et Alain font le Chemin ensemble et vont jusqu'à Roncevalles, nous sympathisons et nous passons un agréable moment ensemble, où nous discutons de choses et d'autres. Au menu il y a une bonne soupe maison, une assiette de charcuterie, un steack, du fromage et confiture de cerise en dessert. Pour finir n'ayant pas d'hébergement pour demain je vais accompagner mes deux amis à Arzacq sur la distance reposante de 14km! Mais c'est toujours mieux que de rester à Miramont, option que j'avais envisagée si je ne trouvais rien.

jeudi, mai 17, 2007

17 mai EAUZE - LANNE-SOUBIRAN 26Kms (1687Kms)

Départ à 8h ... Encore sous la pluie!... Arrivée à 15h15.
Très bien dormi, toilette, télé matin, et petit déj à 7h30. Sur le chemin à 8h15, sous une fine bruine tenace et pénétrante. Je revois les autres pèlerins de l'hôtel un peu plus loin. Quel plaisir de cheminer sur le GR, pas besoin de toujours vérifier son topo. Le parcours devient boueux, normal avec la pluie des jours précédents. J'arrive à Manciet où je vais prendre un café au lait chez Monique, et on nous conseille de ne pas emprunter le chemin car il est très impraticable, ce que je fais bien sûr. Un petite route en droite ligne nous amène à Nogaro. Vers 12h30 je vais dans un petit resto manger une salade car je suis une heure à l'avance sur mon planning, la table d'hôte n'ouvre qu'à 15h. C'est la première fois que je mange un repas au milieu de l'étape, et ça passe bien. De plus avec les nouvelles chaussures faut pas trop augmenter le kilomètrage. J'arrive à la Maison Labarbe vers 15h15, tout mouillé. Il y deux autres pèlerins. Je vais prendre ma douche et deux autres dams arrivent dans un piteux état vu le temps. Ensuite nous discutons tous les quatre autour de la table avant que les propriétaires nous apportent à souper. Potage maison, canard confit et pommes de terres sautées et haricots blancs. La soirée se passe tranquillement en terminant le vin. Un couple de Namur était venu se joindre à nous pour le souper, au total nous étions huit.Vers 22h30 tout le monde est au lit, dans leur lit respectif...

mercredi, mai 16, 2007

16 mai MÉZIN - EAUZE 32Kms (1661Kms)

Départ à 8h30 ... Enfin retour au GR 65 !... Arrivée à 16h30.
Cest encore sous la pluie que je reviens au Chemin, 2kms après Mézin le sentier est comme d'habitude rempli d'herbes folles de plus d'un mètre, je décide donc de continuer par la route. J'arrive au beau village de Fourcès et il pleut encore plus fort, je me réfugie dans un bar sur la place ronde, un café au lait et qq cartes postales, je pars 20' plus tard mais le temps est toujours à la pluie, avec moins d'intensité. J'arrive enfin à Montréal du Gers vers 11h45, juste à temps pour renvoyer en Belgique mon topo-guide et les cartes postales accumulées le long du chemin (650gr!!) du bureau de poste qui fermait à midi!
Content de me débarrasser de ce topo et passer au GR65. Je retrouve la petite place où nous avions mangé en 2005 Michel, André et moi, malheureusement le resto est fermé aujourd'hui, mais je vais prendre un verre dans un autre bar en attendant que la pluie cesse. Je quitte la place vers 12h30, il bruine encore un peu, je commence à rencontrer des pèlerins et à les dépasser. J'échange qq mots avec l'une ou l'autre, ya beaucoup de femmes cette année. 7 kms le long de l'assise d'une ancienne voie ferrée et passer aussi devant une ancienne gare, avant d'arriver à Eauze. je passe par l'office du tourisme pour demander où se trouve l'hôtel "Triana" et où je peux me connecter à internet. Je trouve facilement l'hôtel, une douche rapide, et je sors pour d'abord acheter de nouvelles chaussures, les Lowa commencent à s'user un peu beaucoup. J'achète une paire de TBS à 95euros, mais la pointure est un peu juste , j'espère que je ne le regretterai pas plus loin. Je vais me connecter à internet durant une heure. Retour à l'hôtel car c'est déjà l'heure de souper. Beaucoup de pèlerins se trouvent au resto. Dans la chambre vers 20h pour voir le journal et la prise de fonction de Sarkozy. Après le journal je prévois mes prochaines étapes, je serai à St Jean vers le 23 mai.