lundi, septembre 30, 2013

Lundi 30 sep ; 29ème étape : Rionegro del Puente - Puebla de Sanabria +41kms (996kms)

Petite nuit dans la superbe auberge de Rionegro, en cause un cycliste espagnol qui n'a pas arrêté de ronfler durant toute la nuit.
Fabri qui pourtant était arrivé le premier à l'auberge et avait trouvé sa place dans le dortoir à l'étage a été le premier à descendre avec son duvet pour aller dormir dans la salle de séjour, Guy avait fait pareil quelques temps auparavant.
Moi je n'ai trouvé le sommeil que bien après minuit.
Enfin, ce sont les petits problèmes de la vie de pèlerin dans les auberges...
Nous allons prendre le petit déjeuner au bar Palacio, le patron hier soir a fait 16 couverts, il était content. Ce matin, le même nombre de pèlerin pour el desayuno.
Je quitte Rionegro en compagnie de Fabri, le ciel est encore bien chargé de nuages lourds et noirs, mais il ne pleut pas pour le moment. J'arrive a tirer une bonne photo profitant du soleil qui éclaire l'herbe jaune, et le fond noir des nuages de pluie.
Deux petites heures plus tard nous arrivons à Mombuey, pour un petit café. Nous passons en face de la toute petite auberge pour pèlerins, où en 2006 je n'avais pas réussi à obtenir le clé, j'avais donc fait 8kms en plus.
Les sentiers du jour sont très plaisants, larges et dégagés. Nous discutons beaucoup du Chemin et de toutes les anecdotes que nous avons récoltés, Fabri marche depuis déjà deux ans mais a parcourus plussieurs fois le Chemin de la Plata a des saisons différentes.
Un petit arrêt à Asturianos, il n'y avait rien avant, et pas beaucoup d'autres choix après. Un petit bocadillo et une bière, et nous repartons, il nous reste encore une quinzaine de kilomètres.
Dans les bois nous retrouvons Guy assis à terre dans le chemin, se reposant. Nous l'attendons 5kms plus loin pour un café.
Et nous terminons ensemble l'étape de 41kms, nous avons évité la pluie, seulement quelques gouttes en arrivant.
Je vais à l'hostal "La Trucha", Fabri vient aussi, les autres à l'auberge de l'autre côté de la rue.
Nous retrouvons pour le souper (à 8h30) Jeny qui été devant nous depuis deux jours.
Au lit vers 23h...
Durant la soirée quelques belles averses de pluie, on annonce du très mauvais temps pour demain...





samedi, septembre 28, 2013

Dimanche 29 sept; 28ème étape : Camarzana de Tera - Rionegro del Puente +22kms (955kms)

Petit déjeuner avec Guy au bar de l'hostal. Sur le Chemin à 8h15, un peu de pluie, mais qui ne nécessite pas le poncho.
Le jour se lève à peine, nous retrouvons le Camino 2kms plus loin.
Un petit sentier tanquille, jusqu'à Olleros de Tera où nous prenons un café, et nous apprenons par le patron que Jeny et l'autre anglaise ont logé là.
Nous rejoignons ensuite le barrage de Agavanzal par un tout petit chemin qui ressemble assez aux chemins des Cévennes sur le chemin de Stevenson.
Nous longeons un peu le lac de retenue, mais il manque un peu de soleil pour profiter du site.
A Villar Farfon, une surprise, il n'y a pas de bar mais une auberge privée, où nous prenons un café avec de délicieux petits biscuits, une boîte où l'on dépose ce que l'on veut. Mais la maison dispose d'une belle infrastructure pour les pèlerins;
Vers 14h30 nous reprenons le Chemin, nous gardons la veste car le vent est assez fort.
Toujours un petit sentier au milieu de la campagne, et ensuite nous arrivons à Rionegro del Puente, nous allons prendre un verre et une part de tortilla, et nous reprenons la route. A la sortie du bar nous retrouvons Fabri, qui fait étape là, à l'auberge, et nous la montre. Elle est super, nous décidons de rester là! Nous allons dans le dortoir du haut où Fabri a déjà élu domicile.
Nous pensions aller à Monbuey, mais l'hostal est complet, et l'auberge n'est pas terrible. Demain nous devrons marcher un peu plus pour rejoindre Puebla de Sanabria.
Douche et lessive avant de nous retrouver au bar Palacio où je me connecte parfaitement.
Le souper est prévu vers 19h30 au Palacio.




vendredi, septembre 27, 2013

Samedi 28 sept; 27ème étape : Tabara - Camarzana de Tera +28kms (933kms)

La pluie n'a pas cessé de la nuit... je vais peut être payer les 26 jours au soleil!!
Je me réveille une première fois vers 5h, mais je peux retrouver le sommeil. A 7h je me prépare, et je descends pour rejoindre les autres pèlerins qui viennent prendre le petit déjeuner à l'hostal.
Deux tostadas, aceite y miel, le tout arrosé d'un café con leche. Il continue à pleuvoir sans discontinuer depuis plusieurs heures, mais nous nous équipons en conséquence. Ma protection sur mon sakado, et la cape-poncho au-dessus de tout.
Ce matin j'avais retrouvé l'équivalent d'un chupito d'eau fraîche dans la poche gauche de ma veste... Hier pour terminer l'étape je n'avais pas enfilé le poncho...
Nous partons sous un ciel bien noir, il est 8h seulement, avec les conseils du patron de l'hostal nous empruntons la route, car les travaux pour le prochaine ligne Tgv va nous poser des problèmes, beaucoup de boue dans les chemins.
Deux espagnols, Jeny et moi sommes les seuls à prendre la route. Nous n'y gagnons rien, seulement moins de boue.
Après 6kms nous retrouvons le Camino, il pleut un peu moins. Nous pensions nous arrêter à Bercianos  mais d'après un type dans un champ il n'y a pas de bar ouvert dans le petit village. Donc on prend l'autre alternative pour rejoindre Villanueva de las Peras, tous les autres pèlerins y sont, et le bar est plein! Le Camino fait quand même les affaires de petits villages, ambiance-type camino. Café con leche, bocadillos, magdalenas... les deux femmes au bar ne chôment pas!!
A 11h30 nous reprenons le chemin, tous les quatre.
Je laisse les autres prendre un peu d'avance, j'enlève ma veste, le soleil se montre juste un peu.
Je demande à Jeny si tout va bien, car elle marche avec des baskets et sans chaussettes... et me répond que tout est ok.
Quand on marche à plusieurs on ne reste pas toujours l'un à côté de l'autre, Fabri me rejoint et nous restons ensemble jusqu'à Santa Croya de Tera, où il me montre la fameuse auberge "Casa Anita" nous y prenons un verre de vin, c'est une auberge privée mais tout est bien pensé pour les peregrinos.
Nous attendons Jeny qui était à deux cents mètres derrière nous, elle n'est jamais arrivée, d'après une autre pèlerine anglaise elle était à la pharmacie, mais on ne sait pas pourquoi.
Je continue avec Fabri jusqu'à l'hostal Juan Manuel à Camarzana de Tera. Il est 14h50 , nous en profitons pour aller manger, pour une fois que nous pouvons manger avant 20h... Menu del dia.
Nous prenons un dernier chupito sur la terrasse, à l'abri des parasols car il recommence à pleuvoir, et vien nous rejoindre Guy un français qui fait le chemin de Séville.
On discute un peu du Chemin et on en vien au dopage et au Tour de France, et tout ça nous mène à 17h et j'ai pas encore pris ma douche, et Fabri n'a pas encore fini sa journée, il veut faire encore quelques kilomètres. Guy reste à l'hostal.
Je vais enfin prendre ma douche et puis me connecter.



Vendredi 27 sept; 26ème étape : Riego del Camino - Tabara +30kms (905kms)

Une nuit assez courte, je n'ai pas très bien dormi, malgré le peu de rond-fleurs dans la chambrée.
Vers 7h du matin les premiers à partir commencent à bouger, trente minute plus tard c'est la foire, tout le monde s'active, à gauche à droite, il faut dire qu'il n'y a qu'un seul wc pour 11 pèlerins, et le lavabo se trouve également dans la même pièce. L'idéal pour gagner du temps est d'aller sur le pot et en même temps se laver les dents...
La alcade del peublo apporte du lait chaud, et quelques magdalenas en plus.
Vers 8h tous les pèlerins sont sur le Chemin, mais nous arrivons bien vite sur une grande zone de travaux, d'une largeur de plus ou moins 200m, des camions en tous les sens, et qui passent à une vitesse élevée auprès de nous, dégageant d'importants nuages de poussière.
Le Chemin est inexistant, et après nous devons passer au-dessus d'une clôture pour rejoindre le chemin un peu plus loin, heureusement les bornes jacquaires sont assez grandes.
Nous continuons tranquillement ce chemin.
Je reste avec Jeny et deux autres espagnols, Javier nous a quitté car il doit retourner chez lui.
Nous prenons la variante vélo pour arriver à Faramontanos de Tabara où nous prenons un verre et une assiette de fromage que nous partageons. Il commence à pleuvoir un peu plus, nous attendons, mais il faut quand même partir. Il est 13h30 Jeny m'accompagne pour terminer l'étape par le Camino, les autres prennent la route, il n'y a pas beaucoup de différence avec le chemin, seulement éviter la boue, mais nous avons de la chance, le chemin est assez dur, donc pas trop difficile à pratiquer.
15h15 nous entrons dans Tabara sous une pluie battante, les autres vont à l'auberge, je choisi l'hostal "El Roble". Vite se changer, car je suis trempé! Une douche et repos (un peu!) .
Je descends au bar car la connexion internet ne fonctionne pas dans la chambre.
A 19h les autres pèlerins me rejoignent pour la cena. Ce sera un peu mieux que la veille pour le même prix. Le choix est plus important également. 20h50 je continue un peu à mettre à jour mon blog.
Et puis ce sera dodo...

Jeudi 26 sept; 25ème étape : Zamora -Riego del Camino +34kms (875kms)

Un très bon et copieux petit déjeuner avant de reprendre le Chemin au lever du jour, pas grand monde dans les rues de Zamora à cette heure matinale.
Il est seulement 8h, je ne croise que les écoliers  allant à l'école, je suis tenté de leur dire que le Camino va de ce côté pour les élèves avec sakado.
Je sors de la ville assez facilement, c'est tout droit...
Et aujourd'hui je ne me fais pas trop d'illusions je ne serai pas seul longtemps... En effet trois kilomètres après la sortie de la ville je suis déjà deux pèlerins espagnols. J'arrive à leur hauteur, on discute un peu et puis je les laisse, car ils ne marchent pas très vite, ils viennent de débuter, et ont encore les jambes un peu dures...
Mais à cause de travaux importants, une nouvelle autoroute ou une ligne tgv?, no sé? le Camino est déjà chamboulé, on va vers la droite pour éviter Roales del Pan, et après on suit un chemin à droite de la N-630, et c'est là que je rencontre deux pèlerins avec qui je ferai quelques kilomètres. Jeny une norvégienne d'une trentaine d'année, et Javier un espagnol de Pamplona la cinquantaine.
Elle ne parle qu'anglais et Javier se débrouille un peu. Mais nous venons à parler d'échecs car Javier a donné cours d'échecs à de jeunes enfants, et comme Magnus Carlsen est norvégien et n°1 mondial nous  voilà lancé pendant une demi heure sur les échecs, Javier se propose même de jouer une partie à l'aveugle tout en marchant, mais on laisse tomber, c'était pour rire!

A Montamarta nous nous arrêtons pour aller prendre un verre, je me rappelle vaguement ce petit village sur la Via de la Plata, mais en huit ans il y a beaucoup de changements, surtout avec les travaux.
Pour finir nous sommes 7 à prendre un verre sur la terrasse en face de l'église.
Nous reprenons le Chemin vers midi trente
tous les trois, nous faisons un peu plus connaissance. Nous arrivons près du lac de retenue de Ricobayo, et je constate que le niveau de l'eau a largement baissé depuis 2006, mes deux compagnons de Chemin en profitent quand même pour aller tremper leurs pieds dans le lac, moi je continue.
J'arrive à Riego del Camino un peu après 16h, il y a normalement une auberge pour pèlerins et un bar et rien d'autres, je fais le tour du village sans trouver l'auberge! c'est souvent le cas, il y a des flèches qui indiquent la direction à prendre mais je me perds dans les petites rues du village et je reviens sur la N, où je demande où se trouve bien l'auberge, un monsieur m'accompagne pour me montrer, c'est le mari de la dame qui s'occupe de l'auberge.
Je m'aperçois en fait que je suis passé devant celle-ci sans le savoir, il n'y a qu'un petit autocollant apposé sur le porte vitrée.
Quand j'entre il y a déjà deux pèlerins, et la maire du village (qui est aussi la responsable du gîte).
5€ pour la nuit. Il n'y a qu'une douche et un wc dans la maison, ce sera un peu peu pour les treize pèlerins qui y dormiront.
Jeny et Javier arrivent alors que j'ai déjà pris ma douche et fais ma petite lessive qui sèche déjà.
Nous pouvons aller souper au bar du village vers 19h30, super!
Je me rends au bar un peu avant tous les autres pour travailler un peu sur mes photos, il n'y a pas de connexion wifi, c'était prévisible.
Une grande table est installer au milieu du bar, nous serons 11 pèlerins à souper. Et cela se fera au pas de course, salade verte-tomates, deux petites tranches de porc a la plancha avec frites et une pomme, vino à volonté.
Tout le monde prend un Pacharan pour terminer la soirée, et nous sommes presque mis dehors après 21h.
Retour à l'auberge, et à 22h30 extinction des feux. Je n'arrive pas à m'endormir facilement, pourtant il n'y a pas de ronds-fleurs de première classe dans la chambrée.





mercredi, septembre 25, 2013

Mercredi 25 sept; Toro - Zamora +36kms (841kms)

Parti vers 8h30 sur mes pas d'hier, pour voir le Puente Romano que j'ai raté hier. Je perds un peu de temps et je rajoute deux ou trois kilomètres en plus, mais il fallait que je passe sur ce pont assez important dans la région, bien qu'il y en a un autre à Zamora.
Bon c'est fait, maintenant il n'y a plus qu'à retrouver mon Chemin.
Je suis un peu hors chemin, mais je retrouve le fléchage un peu plus loin.
Pas très intéressant ce matin, je suis à quelques dizaine de mètre du fleuve mais je ne le vois pas du tout, des champs de maïs et des arbres en cachent la vue.
Encore de petits sentiers avec les fameux galets!
Mais ça ne dure pas car je quitte ces chemins pour retrouver le bitume que je ne quitterai pas jusqu'à Zamora.
A Villazan je vais prendre un café un donuts, j'ai déjà 20kms et il est déjà passé midi.
Un peu avant le village j'ai discuté un bon moment avec un fermier qui retournait son foin. Les gens de la région sont tous contents de discuter un peu avec un étranger qui se promène dans leur région, c'est lui qui me dira où se trouve le petit bar, le seul du village.
Je continue sur cette petite route secondaire, où encore une fois je déplore l'absence de fléchage.
Après Villaralbo, comme il n'y a plus de flèche, et que mon topo-guide indique d'aller sur une autre route, je décide de prendre une autre petite route qui mène aussi à Zamora... et surprise un ou deux kilomètres plus loin une flèche jaune!!! C'est vraiment n'importe quoi!!
16h30 j'arrive à Zamora, et vais à l'hostal, une douche et mini repos, et me voilà déjà dans la ville à jouer au touriste.
Je ne retrouve plus le ville que je connaissais de mon Camino de la Plata au printemps 2006, c'était le dimanche des Rameaux en plus, et il y avait un monde fou.
Vers 19h je reviens à l'hostal pour aller sur ma tablette, et trier quelques photos et les redimensionner, et les envoyer sur FB et mon Blog.




dimanche, septembre 22, 2013

Mardi 24 sept; 23ème étape : Nava del Rey - Toro +42kms (805kms)

Lever de soleil après Nava del Rey
Je pars plus tôt que d'habitude ce matin, Une quarantaine de kilomètres m'attendent.
Petit déjeuner pas très dans l'esprit du Chemin, deux Magdalena (quoique...) et un grand café con leche. Il n'y a pas de pain pour me faire des tostadas, on s'en passera donc.
7h30, je traverse la Plaza Mayor, il fait encore nuit noire. Plus loin un type me demande de l'argent, je lui donne quelques pièces et il s'enfuit en courant...? A la sortie de la ville je retrouve un Chemin de gravillons assez large, mais en légère montée, derrière moi le soleil cherche à se lever, déjà de belles couleurs montent de l'est.
Encore un kilomètre et je suis bien placé pour admirer un beau lever de soleil, ce n'est pas toujours possible, soit je pars trop tard, soit le soleil est caché par des bâtiments ou des monts.
Ici un peu de chance et j'en profite.
Mais malgré un beau début d'étape, je n'ai pas la pêche, j'en suis déjà à ma quatrième semaine, et suis un peu fatigué peut être sans vraiment m'en rendre compte, car le corps suit sans problème, alors que je le malmène tous les jours. Un contre-coup, ça ira mieux demain.
Aujourd'hui je dois rattraper la partie Hors Chemin que j'ai faite, donc 42kms au lieu des 32 tranquilles.
Les paysages commencent aussi un peu à lasser... L'étape est prévue assez plate, mais ce matin c'est les montagnes russes, on descend dans un vallon et on remonte de l'autre côté, c'est vrai qu'on reste à la même altitude, mais au résultat c'est un dénivelé conséquent...
Les sentiers sont pleins de ces gros galets qui roulent sous la semelle, obligé tout le temps de prévoir où déposer les pieds pour ne pas se tordre la cheville, et c'est fatiguant.
De plus le balisage est fait de tiges de fer avec une plaque métallique et une flèche jaune peinte. Celles que je rencontre sont en mauvais état, tordues et remises en place de travers...
Je dois donc vérifier si je suis sur le bon Chemin presque à chaque croisement, mais heureusement il n'y a pas trop de changement de direction. Quand je peux je note toujours l'heure où je passe quand je suis sûr de l'endroit, de cette façon je peux calculer où je suis si un problème se présente.
Mais comme hier, j'ai suivi le fléchage, et je me suis quand même retrouvé à 15kms de mon Chemin, et là je râle, car mon topo-guide ne dit pas qu'il y a d'autres chemins qui viennent se croiser...
Le paysage change quelque peu, la monotonie de la plaine fait place à des paysages plus verdoyants mais aussi plus accidentés, mais ce n'est pas pour me déplaire, quand le revêtement est bon.
Un aquarius à Villafranca del Duero, avant de terminer les derniers quinze kilomètres.
Et ce sera presque en lignes droite vers Toro, que je vois déjà au loin.
Bien sûr le balisage est bien souvent absent, mais du fait d'un autre balisage, je pense que celui qui peint les flèches jaunes se dispense d'en rajouter quand les bornes de l'autre sentier sont là, mais ce n'est pas le même Chemin!!! Et je râle!!
Trois kilomètres avant Toro, encore un mauvais fléchage, qui indique Toro avec une croix ce qui signifie que ce n'est pas le bon chemin, et qu'il faut aller à gauche, je trouve ça bizarre, mais je continue à gauche, bien sûr je m'écarte trop de l'entrée vers Toro!  Je reviens sur mes pas en jurant!!
Et donc je ne suis plus le chemin à droite et emprunte la route, je rate donc le pont romain!!
J'arrive épuisé (une très dure montée pour rejoindre la ville!!) à l'hôtel situé à côté de la colegiata Santa Maria La Mayor.
Une douche me remet de bonne humeur, et je vais faire un tour en ville vers 19h.
Je rentre à 20h et je me connecte pour mettre à jour mon blog et FB;





Lundi 23 sept; 22ème étape : Medina del Campo - Rueda - Nava del Rey +32kms (763kms)

Iglesia Santiago, Medina del Campo
Pourtant la journée semblait avoir bien commencé...
Une bonne nuit (de 22h à 7h) un bon petit déjeuner camino (une belle tranche de pain de campagne grillée à la plancha et huile d'olive) café au lait.
Parti pas trop tôt, car il était prévu une courte étape de 26kms, tranquille. Don vers 8h30 je retraverse Medina en jetant un coup d'œil une dernière fois au superbe Château à ma droite. Je suis le fléchage normalement, pour traverser la grand'place, la petite rue qui me mène à l'extérieur de la ville, une photo de l'église de Santiago.
Je croise les jeunes qui vont à l'école, les gens qui partent au boulot, certains me souhaitent "Buen Camino".

Mais 5kms plus loin, je constate qu'il y a quelque chose qui cloche dans mon parcours, pourtant bien signalisé, je suis un peu trop au nord que prévu, et de plus avant de passer au dessus de l'autoroute A6, il y a un panneau du Camino qui indique Tordesillas 23kms??? Ce n'est pas sur mon Chemin ça!! Je consulte ma carte de mon topo-guide, effectivement je ne suis pas sur l'itinéraire prévu. Bien sûr, personne à l'horizon! Même un automobiliste me demande un renseignement, alors que moi je voulait lui demander quelque chose. Je jure encore une fois bien haut!!
Entre Rueda et Nava del Rey
Un agriculteur sur son beau tracteur emprunte le sentier où je suis, je lui fais signe de s'arrêter, ce qu'il fait, et me dit que je suis sur le Camino de Madrid??? Ben v'là autre chose!
Mais me dit également que je peux sans problème rejoindre demain Toro, ok je vais jusqu'à Tordesillas.
Plus loin je rencontre un marcheur qui s'avère être aussi un peregrino, et me dit que non je ne peux rejoindre Toro demain, c'est trop loin. Par contre il y a une route qui mène à Nava à partir de Rueda en 15kms.
Ok, je continue, je n'ai pas beaucoup le choix, je ne peux retourner à Medina, je suis déjà trop loin.
Vers midi je suis à Rueda, un village vinicole, où chaque bar et bodega offre des dégustations de vino.
Je vais prendre un café et un coca, et consulte mon topo-guide, à Nava del Rey il y a un hostal qui fera l'affaire pour aujourd'hui, je n'ai pas très envie de me taper 40kms en étant parti si tard.
Il faut espérer que l'hostal soit ouvert.
Un peu plus loin du bar je tourné à gauche sur le petite route qui mène à Nava del Rey, une quinzaine de kilomètre, je serai là pour 15h.
Et je ne regrette pas cette belle petite route vallonnée au milieu des champs et des vignes.
Un automobiliste s'arête à 5kms de Nava pour me proposer de me déposer, je refuse son invitation, si j'avais eu cette chance mardi passé j'aurais accepté sans hésiter, ici il me reste peu à faire, et je comptabiliserai les kms en plus de jour.
Plaza Mayor , Nava del Rey
Le problème c'est que demain j'aurai 10kms en plus des 32kms prévus, mais je préfère partir à 7h30 au minimum pour faire plus de 40kms.
J'arrive à Nava comme prévu un peu avant 15h, un verre au bar de l'hostal, et puis je vais manger de suite, c'était jeudi soir à Avila mon dernier repas chaud...
Le menu pas terrible, mais efficace pour moi, pâtes en entrée, et une escalope avec frites, et une nectarine en dessert. Un café solo, ducha et repos.
Heureusement la connexion wifi est parfaite dans la chambre mais pas au bar... pour une fois c'est le contraire...






Dimanche 22 sept; 21ème étape : Arevalo - Medina del Campo +34kms (731kms)

Après une nuit assez bruyante, un disco-bar pas loin de l'hostal qui a fait vibrer ses basses jusqu'à 6h du matin, je retrouve le Chemin à l'aube.



Il fait beaucoup plus frais en ce dimanche (nous sommes encore à 800m d'altitude!), mais je peux encore commencer l'étape en chemise, c'est la troisième semaine et je n'ai pas encore utilisé une seule fois ma veste.
Je retraverse Arévalo, sans la foule d'hier, traverse le puente sur el Rio Arevalillo, et me voilà lancé sur le chemin.
Encore modifié par rapport à mon topo-guide, au lieu d'emprunter un petit chemin de terre, je suis une petite route asphaltée, au début  le long d'une zone industrielle abandonnée, et puis la route se fait de campagne.
De ce fait on ignore le premier petit village à 5kms, où je pensais prendre un café et un petit déjeuner, ce sera pour le suivant, pas de chance non plus, il y a un bar mais il est fermé!
Le village suivant se situe de l'autre côté de l'autoroute, et j'ai pas envie d'ajouter des kilomètres en ce dimanche matin.
Mais il y a toujours un hasard qui fait bien les choses, au douzième kilomètre ...des vignes! Du blanc ,c'est un peu tôt, mais cela fera mon affaire, comme je n'ai pas soupé hier soir, je commençais à avoir un peu faim, et je sentais que je manquais d'énergie. Heureusement quand je m'entraîne le matin et que je fais au minimum 20kms, je ne déjeune pas, donc je peux supporter une étape d'au moins 20kms sans rien dans l'estomac. Mais ces petites grappes toutes fraîches m'ont fait le plus grand bien.
Je rencontre un vieux monsieur avant d'arriver à San Vicente de Palacio qui me dit qu'il y a un peregrino devant moi, effectivement j'avais repéré depuis quelques kilomètres un marcheur à 1km.
Et le vieux monsieur de m'indiquer avec un dessin sur le sol comment aller au bar du village.
Quand j'arrive dans le bar, il y a un peregrino español terminant son verre de bière au comptoir.
On échange quelques mots (il est parti de Toledo) avant qu'il ne reprenne son sac.
Moi je prends encore un café solo avant de terminer l'étape, il reste 12kms.
Ce dimanche, parcours assez monotone, trop plat sans vraiment de points d'intérêt. Je fais seulement quelques photos du paysage autour, qui ressemble étrangement à la Meseta quand je l'ai traversée en septembre 2005.
Je retrouve le peregrino español assis sous un arbuste, pour enlever le bas de son pantalon, il trouvait qu'il faisait glacial ce matin, et maintenant il a trop chaud. On parle un peu de nos chemins respectifs, et  puis je me remets en route.
J'arrive à Medina del Campo vers 15h, je trouve l'hotêl sur le Chemin, mais avant l'entrée en ville.
Une douche, petite lessive et après un quart d'heure allongé sur le lit, je vais faire un tour touristique, il y a un superbe Castillo à deux kilomètres.
Je passe sous les voies du chemin de fer, et monte une petite côte vers  le Castillo, la rue est bordée de petites maisons basses, mais la rue semble en cul-de-sac, je reviens sur mes pas et je demande à un gars qui monte lui, il me dit qu'il y a peut être un petit sentier qui permet d'aller vers l'entrée du Castillo, et au bout de la rue à gauche un tout petit passage  et un sentier envahi d'herbes sauvages toutes sèches. Il me dit qu'il y a trois qu'il a plu. 200m plus loin nous arrivons devant l'entrée du Castillo, on discute encore un moment, on se serre la main et il me souhaite "Un buen Camino" et  moi "un buen Domingo" .
Encore une fois pas de chance, le Castillo est en réparation, pas de visite donc, mais la promenade extérieure vaut vraiment la peine. Ce Castillo de Medina del Campo est une des forteresses les plus grandes et bien conservées  de Castille. Le château actuel date des XIII et XIV. Son donjon est le plus haut de toute la Castille.
J'en fait donc le tour, fais quelques photos et retourne en ville en passant de l'autre côté (plus par le petit chemin herbeux!).
Un tour sur la Plaza Mayor, et retour à l'hôtel, en prenant un litre d'Aquarius, il fait soif!!
Et je vais passer la soirée sur ma tablette avant d'aller souper, si j'ai faim, 21h, c'est tard pour un "peregrino belga".