25 Juin SANTIAGO - BARCELONA - LA PINEDA

Réveil assez matinal car Kata veut encore aller une fois à la Cathédrale, il est 6h30... Je reste encore un peu au lit et puis je prends ma douche et commence à ranger mon sakado, car il s'agit de bien le préparer pour le voyage en avion. Je regarde le Telediario avant le retour de Kata. Elle es un peu triste car c'est son dernier jour, elle est triste aussi de quitter ce Camino, une semaine de Chemin c'est trop peu. Elle prend sa douche termine son sac et nous allons déjeuner. Nous quittons l'hôtel vers 9h, un petit tour aux Halles, où Kata achète du queso gallego y membrillo, un poco del gusto de Galicia...Nous allons à l'arrêt de bus, mais ce n'est pas celui là et nous devons aller plus loin, juste avant que le bus pour l'aéroport n'arrive... suerte! Nous nous disons au revoir, Kata une petite larme à l'oeil... à une prochaine fois...
Je reviens vers le centre, un café au Casino en lisant le journal et les revues d'echecs que je viens d'acheter à la librairie voisine. Je complète les dernières pages de mon Diario (un Moleskine noir grand format, il fallait bien ça pour 84 jours de Chemin!). Voilà maintenant il est 11h, je vais au Cyber s'il est ouvert, mais je pense que oui. Il est bien ouvert en ce lundi matin, et j'y travaille une petite heure. Je me promène encore une dernière fois dans cette magnifique ville, du moins le quartier monumental. Et tire qq photos avant de rejoindre mon petit resto fétiche et manger une dernière fois les pimientons de Padrón y pulpos. Je retourne à l'hôtel reprendre mon sakado qui commençait à paniquer sans moi... un petit café en attendant le taxi pour l'aéroport. Mon avion décolle avec 20' de retard mais sera à Barcelona con 5' de retraso. Il y a beaucoup de travaux dans l'aéroport. En plus les horaires des trains vers la capitale catalane sont modifiés suite à des travaux importants sur les voies, mais peut être aussi à cause du déraillement la semaine passée d'un train qui n'avait pas respecté la limitation de vitesse de 30km/h. J'arrive vers 19h30 à Barcelona, beaucoup de monde et c'est un peu le bordel, ya de nouveaux quais, il fait assez chaud. J'arrive enfin à Tarragona vers 21h15 et prends un taxi pour rejoindre La Pineda. Je retrouve avec plaisir l'apart, cette fois je sais que mon Camino est terminé et que les vacances commencent.
Je remercie tous ceux qui m'ont soutenu durant ce pèlerinage, par des sms ou des mails ou encore des commentaires sur ce Blog, tous ces témoignages m'étaient précieux et me touchaient beaucoup et me donnaient aussi du courage pour continuer et aller de l'avant ( bien que je n'aie eu que deux moments de déprime, si on peut appeler ça une déprime) pour allerjusqu'au de la terre, à Cabo Fisterra.
Je ne sais si je recommencerai un jour, mais rien n'est impossible, c'est aussi un appel intérieur qu'on ne peut trop comprendre et maîtriser, on verra... Encore merci à TOUS!

24 Juin FISTERRA - SANTIAGO

Ce matin, Kata a décidé d'aller nager! le temps n'est pas très beau mais elle y va quand même, moi je prends ma douche et prépare mon sakado , non pas pour le chemin mais pour un voyage en bus, il est tout surpris de ce changement moi itou... Kata revient vers 8h toute contente mais elle a un peu froid, l'eau n'était très chaude à cette heure matinale, comme c'est bizarre...
Petit déjeuner non pas à l'hôtel mais dans un autre bardukoin, où nous retrouvons d'autres pèlerins rencontrés les jours précédents.
Nous attendons le bus de 9h45 pour Santiago, plus de 50 pèlerins sont sur le quai, d'autres attendent pour la Coruña. Et c'est déjà le bordel, il y a un bus à l'arrêt et un autre arrive derrière, le chauffeur de très mauvaise humeur ne répond à aucune question, c'est l'heure de départ et on reste dans l'inconnu... enfin il ce décide à nous dire quoi, il faut prendre un ticket dans son bus et monter dans l'autre... why not? Pour finir nous ne partons pas avec trop de retard, et le tarjet est direct jusqu'à Santiago, où nous arrivons vers 11h20. Le temps d'aller à l'hôtel déposer nos affaires pour assister à la messe des pèlerins à midi. La Cathédrale est comble, et c'est tous les jours comme ça! L'évêque lit en commençant la longue liste des pèlerins arrivés la veille, autant parti de Saint Jean Pied de Port, autant parti de Vézelay, autant de León et cahaque fois avec l'origine des pays. Ensuite la messe se déroule normalement si ce n'est une lecture en différentes langues. Nous allons manger un petit bout dans un resto du centre, le premier où nous rentrons dispose de trois ou quatre tables libres, dont deux pour deux personnes, la premières près de la porte et l'autre vers le milieu de la salle, nous allons pour nous installer à la seconde, le patron n'est pas content car nous sommes dans le passage (alors pourquoi une table à cet endroit!!!) et il dit qq mots pas sympas, je lui dit que comme ça le dérange, nous partons... Mais nous trouvons un autre resto pas très loin, Kata avec sa salade et tortilla, un grand classique, mais en Espagne ils n'ont pas beaucoup l'habitude avec les végétariens, et moi ensalada y pulpo, aussi un grand classique! Je retourne à l'hôtel pendant que Kata va faire un tour et acheter qq cadeaux.Une douche, une petite lessive car demain je prends l'avion avec ma tenue de peregrino (je ne peux mettre mes chaussures dans mon sakado) et je ne veux pas trop sentir le vieux pèlerin...(mème si j'ai pris un an de plus sur el camiño). Une heure plus tard je sors pour rédiger mon diario dans un petit bar avec un café. Je retrouve le Cyber que Martine nous avait montré, il y a beaucoup de monde à l'étage, en bas c'est plutôt un call-center, je travaille une bonne heure. Je vais me balader un peu et je retrouve mon magasin préféré et aussi ma vendeuse préférée, chez Trisquel, derrière la Cathédrale. Nous parlons beaucoup je raconte mon chemin, elle me montre les dernières nouveautés en musique celtique, ce qu'elle a en magasin du moins, elle me conseille très bien comme les années précédentes, et je fais une petite provision de cd que je trouverais difficilement ailleurs, peut être à Barcelone mais c'est pas sûr. Cette année c'est plus facile pour écouter les cd, elle va sur son ordinateur, et via Mp3 je suppose elle me passe les morceaux qu'elle veut, c'est plus simple que d'ouvrir le boîtier et passer le cd, heureusement elle en connait un bout sur la musique celtique, et je trouve mon bonheur avec 5 nouvels albums dont le dernier de Carlos Nuñez, une compilation Cantos na Mare, Marful, Casa Limón y Berrogüetto. Compré dos camisetas también. Ensuite elle va voir mon Blog et sa vendeuse est très contente en voyant des photos del País Vasco y de Bilbao, car elle est de là-bas. Heureusement il n'y avait pas trop de clients et nous pouvions parler presque tranquillement. Mais je dois partir déjà, no sé cuando volveré, mañana...? O el año que viene...
Je retrouve Kata devant le Café Casino mais nous ni allons pas car il y trop de monde, je prèfère aller dans un autre petit bar, où l'on passe de la bonne musique celtique et où l'on sert même de la Guiness au tonneau. Nous y restons une bonne heure, avant d'aller dans un resto para cenar.
Il commence à pleuvoir assez, nous avons eu de la chance hier pour la dernière étape vers Cabo Fisterra. Kata change un peu son menu, pimienton de Padrón y arroz con setas, moi pasta a la carbonara. Nous retournons à l'hôtel en passant une dernière fois devant la Cathédrale.

23Juin OLVEIRA - CABO FISTERRA 34kms (2794kms)

Ùltima etapa...
Et bien m'y voilà déjà la fin de mon pèlerinage... Deux mois et 23 jours caminando...
Hier soir Kata avait proposé de prendre le bus à Fisterra pour revenir à Santiago et voir la fête de San Juan. Mais il faut se lever plus tôt car comme c'est une assez longue étape et que le dernier bus de la journée est à 16h00 il faut que nous arrivions vers 15h.
Donc réveil à 6h30, petit déjeuner au nouveau bar-resto-hôtel qui a ouvert depuis 3 mois seulement, plein à craquer de pèlerins, dont beaucoup d'allemands. Café et tostadas mais avant que nous partions on apporte des croissants touchôs... on craque et on en prend un pour nous deux, les pèlerins savent être raisonables... On arrive a parler un peu avec le patron(entre deux clients) qui nous montre sa cuisine-grill toute moderne, il reste qq épaules d'agneau et comme je dis que j'adore ça il m'en offre une pour le chemin, sympa. Nous sommes sur le chemin avec une brume matinale annonciatrice de beau temps. Je crois que la journée sera belle, on fait déjà plusieurs photos. Je sens bien qu'aujourd'hui qq chose à changé en moi, je ne pars pas comme les autres jours, c'est la última etapa, impossible d'aller plus loin après Cabo Fisterra, c'est l'Amérique...Nous avons de très bons chemins pour débuter cette dernière étape, et nous sommes entourés d'éoliennes géantes dont parfois on ne voit ni le haut ou le bas à cause de la brume. Mais pour ne pas changer nous avons déjà une belle montée, chaque étape était de ce type. Nous dépassons la Chapelle Nuestra Señora das Neves (Notre Dame des Neiges) qui est cachée au fond d'un vallon non loin d'un calvaire solitaire...Dans ma tête, tout est différent, un mélange de tristesse et de bonheur, différent aussi d'avant Santiago... Une autre église isolée, San Pedro Mártir, mais celle-ci gardée par une vache-brouteuse... Il y a non loin une fontaine qui guérit les maux de tête et les rhumatismes. On arrive à CEE, c'est le nom de ce petit village, ancienne ville qui existait déjà au moyen-âge. Nous continuons jusqu'à Corcubión pour faire notre petite pause-bocadillo, mais Kata doit se rabattre sur un croissant car yapa de bocadillos! moi je mange ma petite épaule d'agneau, délicieuse. Nous reprenons le chemin derrière la place, par un sentier caché entouré de vieux murs, assez hauts, assez mystérieux... Nous avons commencé à voir l'océan, et comme le temps est au beau fixe c'est magnifique. Nous arrivons bientôt à Fisterra, nous avons bien marché pour que Kata puisse prendre son bus pour retourner à Santiago, mais maintenant changement d'avis, elle ne veut plus aller à Santiago mais rester jusqu'au coucher de soleil à Cabo Fisterra, qui se trouve à plus ou moins trois kilomètres du centre. Nous arrivons vers 15h à Fisterra et nous allons tout de suite réserver une chambre à l'hôtel Marquito avant de continuer sakôdo vers Cabo Fisterra, je n'allais pas abandonner mon sakado à l'hôtel, lui qui m'a suivi partout depuis l'avenue de Gaulle. Nous longeons le port, le chemin est plus joli. Kata s'est approvisionnée en bocadillo y agua y tarta pour rester ces 5h30 au Boudubou. Mais moi il est pas question que je reste, je veux avoir ma Finisterra (l'équivalant de la Compostela de Santiago, pour les pèlerins qui ont fait à pied les 3 dernières étapes) de plus j'ai envie de prendre une bonne douche et me reposer un peu avant d'aller souper et faire un tour au port. Dans la montée je retrouve Mamy, Jean-Marie et Jean-Claude qui eux redescendent, ils sont venus en bus ce matin car ils sont arrivés à Santiago hier soir. Nous continuons vers Cabo, nous prenons beaucoup de photos, et nous arrivons au boudubou à 16h45. Je discute un peu avec un español qui habite sur la Via de la Plata et est tout surpris quand je lui dit que je viens de Belgique. Kata et moi nous descendons le plus bas possible pour d'une part faire des photos tranquilles sans tous ces touristes d'un jour autour de nous, et brûler qq affaires comme le veux la coutume. Le feu a du mal à prendre, beaucoup de vent, mais nous trouvons un petit rocher à l'abri, à la fin j'y rajoute ma bouteille d'eau, oui... vide! Nous regardons et admirons encore une fois l'Océan Atlantique, et puis c'est fini! On va prendre un dernier verre avant que je ne redescende vers Fisterra, et laisser là Kata à son triste sort. Dans la descente je croise Thomas qui monte vers Cabo on discute encore un peu avant de continuer chacun de son côté son chemin, étrange alors qu'hier nous marchions vers la même direction. Je passe à la Albergue pour demander la Finisterra, et le personnel met un temps fou pour vérifier si le pèlerin a bien fait à pied les 3 dernières étapes, je m'impatiente car je suis un peu fatigué, bizarre , car les autres jours je n'éprouvais pas cette sensation. La dame me donne enfin le document, plus joli que celui de Santiago. Je vais prendre une bonne douche avant d'aller faire un tour, et boire un tinto verano en rédigeant mon diario. Vers 21h je vais souper dans un chouette resto face au port, menu poisson délicieux avec una parilla de pescados, et un bon vin de la région : un Albariño. Petite promenade digestive sur le port entre les bateaux de plaisance et autres de pêche, et au même moment Sibyl me téléphone pour terminer la soirée en lui expliquant, enfin en essayant de lui expliquer mon état d'esprit... Retour à l'hôtel pour mettre à jour mon blog, mais faut faire la file derrière une fille... Kata de Cabo arrive enfin vers 23h...

22Juin NEGREIRA - OLVEIRA 33kms (2760kms)

Réveil vers 6h45, petit dej au bar de l'hôtel, départ sur le chemin vers 8h00. Nous franchissons le pont sur le Río de Barcala et déjà la montée de la mañana hacia la albergue (qui était complète) et nous continuons vers Alto da Cruz dans une forêt de chênes et d'eucalyptus. Nous rencontronsde petits zameaux qui semblent très isolés, les pôvres, mais d'après le fameux "topo-guide" yapa de bar!! c'est pas sympa ça! Mais ya toujours des miracles sur le Camiño et nous en trouvons zun à Vilaserío où raisonnablement nous prenons un café . Nous continuons à monter jusqu'en haut d'une colline toujours sous la pluie (car en lisant ce Blog on ne s'en rend pas très bien compte!!, mais on a un temps de chien!!). Une nouvelle pause vers 13h16, cette fois con un bocadillo car hoy tenemos una etapa de más de 30kms!!Nous reprenons le chemin vers Gueima et nous rencontrons Thomas, un chouet(au masculin!) français de 25 ans pluzoumoins, il est d'Angers et est parti sur le Chemin de la Rochelle, via St Jean Pied de Port et El Camino Francés. Nous contournons le Monte Aro et puis nous avons comme récompense une superbe vue sur le lac de retenue de Fervenzo, mais le manque de soleil ne nous permet pas de profiter pleinement de la superbe vue.
Déjà on ressent un changement dans le paysage que la proximité maritime ne fait qu'augmenter, car l'océan n'est qu'à moins de 35kms . De nombreuses éoliennes sur presque chaque sommet sont là pour nous surveiller...J'imagine Quijote... Nous arrivons tous les trois à Olveira, qui n'est qu'un modeste village , que dis-je un hameau traditionnel, mais avec une population pèlerine plus importante que lôtoktône (faut excuser mon orthographe mais c'est un klavier español...) La Albergue est déjà pleine (de pèlerins!!), nous devons patienter plus de 40' avant d'avoir une affectation dans un local, pas un lit mais un matelas au sol. Pas la peine non plus d'aller prendre une douche, une seule douche! alors qu'il y a plus de 70 peregrinos. On se prépare un souper spécial albergue avant 18h, ya personne, surtout qu'il n'y a que deux petites casseroles minables. Mais comme des pros du chemins on se débrouille et on mange correctement, Thomas nous accompagne et une suissesse (ya bcp de "s") zôzzi (ya bcp de "z"). Tranquille vers 18h on va prendre un verre au bar nueva, un café con leche para mi! et un zumo para Kata, on sait se tenir sur le Chemin!).
Demain dernière etapa, le temps semble s'améliorer sur le tard, beau temps demain...Retour vers le centre du village, autrement dit vers la albergue qui est le centre névralgique du village. Mais comme ya rien a faire dans ce village, on discute avec les autres pèlerins et on va reprendre un verre dans l'autre bar, faut pas faire de jaloux et faire vivre tout le monde. L'autre bar se trouve à l'autre bout du village, qui est aussi rempli de pèlerins. On revient vers le centre, on discute encore et je retrouve notre dortoir vers 22h, horror tout le monde est déjà couché!! En plus y en na un qui s'est mis devant mon sakado, heureusement j'avais déjà préparé mon sac de couchage et ya plus qu'à me coucher...entre Kata et Thomas... la promiscuité pèlerine de moyen âge... maintenant je sais ce que c'est ... Mais je m'endors assez vite car yapa de ronfleurs cette fois...

21 Juin SANTIAGO - NEGREIRA 21km (2727kms)

Départ: 9h ... Feliz Compleaños ... Arrivée: 14h30
Un an de plus!! Super de fêter son anniversaire à Santiago. Kata m'offre un cadeau venant de Suède. Elle a pas oublié le jour de mon anniversaire, c'est sympa. On prend un petit déjeuner sommaire à l'hôtel avant de retrouver le camino. C'est très étrange de continuer aujourd'hui alors que tous les pèlerins "normaux" ont terminé hier leur aventure. Mais c'est dans la tête que tout cela se passe, les deux fois précédentes je n'avais absolument pas envie de continuer au delà de Santiago, et maintenant je considère seulement la ville comme une simple étape! Bizarre! Je ne suis pas encore sur la Plaza del Obradoiro que mon portable sonne pour me souhaiter un heureux anniversaire, il a déjà envoyé toute une cargaison de mensajes à l'hôtel. Nous quittons Santiago sous la pluie pour ne pas changer, nous longeons la Rúa das Hortas, et sortons bien vite de la ville sans passer par de longues avenues de banlieue. À peine un km plus loin nous dépassons deux suisses, puis deux coréennes. Nous arrivons en haut du village de Sarcla de Baixo et nous avons une belle vue arrière sur Santigo, mais avec la pluie cela ne donne rien de beau, le topo décrit toujours la beauté des paysages sous un beau soleil... Nous rencontrons dans un bar à Quintáns une demi douzaine de pèlerins, nous ne sommes pas les deux seuls fous à continuer vers Cabo de Fisterra, yaura du monde. Un difficulté dans le bois d'eucalyptus, une belle montée qui paraissait insignifiante dans le topo, nous fait une nouvelle fois transpirer, car le temps est un peu plus lourd et il ne pleut plus, Youppie! Nous prenons un petit quart d'heure de repos dans un petit bar à Carballo, avant de terminer la dernière heure de marche. Nous arrivons à l'hôtel Tamara, qu'on ne peut manquer, il est signalé depuis 7kms! Il est 14h30, on s'inscrit et on va manger tout de suite, et puis seulement douche et siesta. Vers 17h un petit tour en ville et au Cyber.Rien grand chose à voir dans cette ville, la statue d'un pèlerin au centre d'un carrefour, mais pas terrible, et plus loin il y a le Pazo, ou palais de O Cotón, une forteresse médiévale remaniée au XVII siècle. Nous allons ensuite faire qq courses au supermercado car demain à Olveira no hay nada! Nous retournons à l'hôtel et on prend un dernier verre avant d'aller a la cama.

20 Juin SANTA IRENE - SANTIAGO 23kms (2706kms)

Départ: 7h15 ... Por fin Santiago ... Arrivée: 13h03
Une montre allemande réveille tout le monde du dortoir, MAIS, les allemands ne bougent pas, ils restent encore au lit... Super! Je me lève, Gérard est déjà levé lui, je fais ma toilette, un autre français est bientôt sur le départ, il termine aujourd'hui. Nous partons vers 7h15 sous la "drâche"! Petit déj à O Podrouzo, beaucoup d'italiens dans le petit bar, mais pas Adriano! Nous retrouvons Gérard un peu plus loin, et ensuite c'est au tour de Martine. Nous continuons avec elle jusqu'à l'entrée de Santiago, Kata et moi allons nous mettre à l'abri car il pleut de nouveau. Mais c'est sous le soleil que vers 13h nous sommes au pied de la Cathédrale. Beaucoup de monde, qq photos. On va chercher sa compostela, ensuite je vais faire une copie cd de ma dernière carte numérique, et puis seulement nous allons à l'hôtel "San Roque" douche et resto. Il pleut encore quelques averses par moment. Kata ne veut pas aller se reposer et je lui donne rdv à l'hôtel à 17h en espérant qu'elle retrouve son chemin. Pendant ce temps je vais au café Casino un café et écrire un peu mon diario. Ensuite seulement acheter mon billet d'avion pour Barcelona le lundi 25, le vol du matin étant complet je prendrai celui de 16h25, j'arriverai plus tard à La Pineda, enfin...Je repasse par le magasin Trisquel, où j'achète en général les derniers cd de musique celtique de Galice, et t-shirt. Ma copine du magasin me reconnait tout de suite et me demande comment je vais et constate que je suis à Santiago une nouvelle fois, elle me demande si je repasserai dimanche, claro que si! Mais je la laisse car je dois aller retrouver Kata à l'hôtel, à 17h... personne je patiente une demie heure et puis je vais au cyber café. Kata arrive ensuite au cyber, je sais pas ce qu'elle a fait pendant ce temps...perdue dans la ville... Il est presque 19h, nous allons retrouver Martine au Casino où elle nous attend pour terminer la soirée ensemble. Elle est entrain de rédiger son diario, nous prenons un chocolat chaud, le type de chocolat qu'on prend avec les churros, assez épais. Nous terminons la soirée dans un resto italien, et nous nous quittons vers 22h30. Kata constate après 5' qu'elle a oublié son appareil photo au resto, pourtant assez lourd, elle retourne toute stressée, heureusement l'appareil n'a pas bougé! On repasse par la plaza del Obradoiro où un groupe folklorique donne un mini concierto de musique espagnole. Retour à l'hôtel vers 23h.

19 Juin MELIDE - SANTA IRENE 32kms (2683kms)

... J-1 Santiago ....
Réveil à 7h, petit déj au bar, où nous attendons que la pluie cesse un peu... Mais nous sommes obligés de partir sous la pluie, ça commence bien, alors que d'après la météo une amélioration devait avoir lieu...C'est un ruisseau qui coule le long de la route...dans quel état seront les sentiers? Pendant plus d'une heure trente nous marchons sous l'averse. Vers 10h, il pleut un peu moins fort, nous prenons un café près de la N-547 en face d'une église, et qui nous retrouvons? Martine! Les pèlerins inséparables! Nous reprenons le chemin encore sous la pluie, mais par intermittence cette fois. Nous arrivons vers midi à Arzúa, un bocadillo délicieux pour nous donner du courage pour continuer, pour moi ça va, mais pour Kata elle en a besoin, je lui avais proposé de couper l'étape en deux, comme elle a une bonne demi-douzaine d'ampoules aux pieds... Après le break, elle se sent mieux et nous continuons, avec même un peu de ciel bleu... faut toujours espérer. Nous retrouvons Martine au Bar de Dolores, où la tarta de Santiago est la meilleure. Il y a une autre suédoise et un couple de mexicains (qui ont commencé à Irún). Kata est contente de parler un peu le suédois, je photographie le couple mexicano. En arrivant à Alto Santa Irene je dépasse un Namurois assez comique, avec trois petites fleurs à la main, il a commencé à León. Nous arrivons tous les 4 à l'albergue de la Xunta, il reste encore 6 places. Pendant que je vais prendrte ma douche Kata discute encore avec sa compatriote qui ne sais pas encore si elle reste ou continue son chemin, elle attend ses amis mexicains qui tardent un peu. Notre dortoir est un peu très étroit, 80cms entre les doubles lits, moi je suis coincé contre la fenêtre, il y a 4 allemands... Je vais préparer du thé, Kata discute encore, l'autre suédoise ne sachant pas encore quoi... Vers 20h après une nouvelle averse nous allons au resto à 15' de là. Nous arrivons tout juste avant l'averse suivante, menu du jour à 8€, sopa de lenteras, pollo asado (j'en avais envie!) bon petit souper copieux. Nous retournons avec encore un peu de pluie... Je me couche le premier pour faire mon dernier su-doku, Kata et les allemands arrivent qq temps après, extinction des feux à 22h30.... Et pas moyen de dormir toute la nuit, tellement les 4 allemands ronflent! c'est même pas ronfler, car quand c'est bien fait c'est assez relaxant, mais là... Style cochon qu'on égorge et dont on a raté le premier coup... Je dis pas... Une horreur!!!

18 Juin FERREIRA - MELIDE 22kms (2651kms)

Départ: 8h45 ... Vuelve al Camino Francés ... Arrivée: 13h30
Réveil vers 7h, petit déj avec Kata et Martine. Nous prenons le chemin ensemble vers 8h45, sous un ciel bien sombre, pour ne pas changer. Nous franchissons le petit petit pont romain à quelques mètres de la casa rurale et nous continuons sur l'ancienne voie romaine. Une heure plus tard la pluie fait son retour, deux heures sans une goutte de pluie c'est pas possible en Galice!! Nous évitons quand c'est possible les secteurs trop humides. Un peu de route et nous revenons au sentier à Casacariño, où nous faisons une petite pause, si je ne dis pas qu'on s'arrête Kata continue, je lui demande si tout va bien si elle n'a pas de problèmes aux pieds ou aux jambes, elle me dit que tout va bien... Nous continuons par la route jusqu'à Melide où nous retrouverons el Camino Francés, donc beaucoup plus de pèlerins... Il nous reste à peine 3kms et une averse pas possible m'oblige à mettre ma cape, que je déteste! Nous arrivons sur une avenue vers Melide et nous nous mettons au sec dans un abri-bus le temps que l'averse passe. Nous sommes dans le centre ville vers 13h30, nous retrouvons Martine qui nous avait laissé car elle marche plus vite que nous, elle nous apprend qu'elle est une nouvelle fois grand'mère et semble touteureuse. Nous trouvons l'hôtel Carlos un peu plus loin dans l'avenida de Lugo. Kata est épuisée et a faim, je lui donne une barre de céréales et une pomme, elle m'avoue qu'elle a qq ampoules qui commencent à s'allumer... Je prends ma douche, elle non, car elle a encore faim et nous allons au resto de l'hôtel prendre el menu del día. Nous terminons et pendant que Kata va prendre sa douche et faire une sieste, je vais au Cyber-café. Un local très bruyant avec de jeunes ados jouant à des jeux vidéos en ligne... Je ne dis pas l'ambiance...et la force de caractère del peregrino pour se concentrer sur son texte, avec en plus une musique de fond...et un éclairage minimal... Je retrouve Kata un peu après 18h, qui se repose. Nous sortons 20' plus tard et dans le couloir de l'hôtel trois personnes descendent dont l'une a un accent belche, je lui dit qq mots et lui me répond, "Ah oui tu t'appelles Serge et tu fais le Chemin de la côte!" Je suis tout abassourdi que la Radio-Camino fonctionne aussi bien même entre Camino!!! Lui est de Gand et est parti un jour avant moi, a coupé un peu à travers tout sans suivre vraiment les chemins. Il a entendu parler de moi après Roncevalles, incroyable! Je suis maintenant connu sur tout le chemin... La vedette!! Enfin, la célébrité ne me montant pas à la tête nous allons faire un tour cette fois anonymement... La ville n'est pas attractive du tout, nous retrouvons Martine une fois encore sans nous donner rdv! Elle nous offre un verre car elle vient d'apprendre qu'elle est une nouvelle fois grand-mère et elle est tout heureuse, elle en oublie parfois les flèches jaunes et fait des kms en plus, mais elle aime le chemin. Nous nous quittons pour cette journée, Kata va sur Internet pendant que moi je vais déguster une portion de Pulpo chez Exequiel, une institution sur le chemin français que je ne peux manquer, en 2005 il était un peu trop tôt pour en manger. Je donne rdv à Kata en lui disant que la Pulperia se trouve à 200m sur la droite après le Cyber café, bien sûr elle rate le coche et descend plusieurs centaines de mètres plus loin elle revient...Nous retournons à l'hôtel vers 21h30, dodo et su-doku...

17 Juin LUGO - FERREIRA 26kms (2629kms)

Départ: 8h15 ... Primer etapa con Kata ... arrivée: 15h15
Réveil vers 7h15, et nous quittons l'hostal sous la pluie jusqu'à la Plaza Mayor où nous allons prendre notre petit déjeuner. Yapa encore les croissants frais du matin mais Kata en prend un de la veille, moi qq biscochos avec un café con leche, un classique. Nous reprenons le chemin vers 8h15, il ne pleut plus pour le moment. Mais le ciel est très sombre. Deux heures plus tard ça commence. Parfois de fortes averses nous obligent à nous mettre à l'abri. Dans un petit bar minable, sans chaises et sans tables, nous retrouvons Martine, nous sommes à San Roman. Le patron du bar se demande ce qu'il fait là!! Nous continuons l'étape à trois et les averses se font de plus en plus fréquentes et plus intenses, nous arrivons à nous mettre à l'abri deux fois, sous les arbres. Le dernier kilomètre sera de trop, une averse encore plus forte que les autres nous accompagne jusqu'à la Casa da Ponte, nous sommes trempés en arrivant. Nous mettons sécher nos affaires sous le hangar, mais rien ne séchera! Nous prenons une douche et el dueño nous prépare un p'ti casse-croute, empanadas, jamon, queso y vino. Nous allons nous reposer ensuite, car ya rien d'aurte à faire. Il continue encore à pleuvoir par intermittence, un temps de chien! Kata est assez fatiguée de sa première étape. Souper vers 20h, deux autres pèlerins espagnols sont aussi avec nous. Nous allons nous coucher assez tôt, mais à une heure décente pour los peregrinos...

16 Juin PEREIRAMA - LUGO 23kms (2603kms)

Départ :8h40.... Kata en Lugo... Arrivée : 13h15
Réveil avec le soleil dans la chambre, ça change! Il est 7h, j'ai bien dormi malgré les chupitos de la veille. Petit déjeuner au bar préparé par Manuel "selon son humeur" comme dit le topo-guide. Il m'a préparé des tostadas con aceite (a la plancha).Je discute encore beaucoup avec lui et yapa moyen de partir...un café solo más, otro con orujo... Manuel me fait un croquis pour retrouver mon chemin jusqu'à Souto, son plan sera parfait et 30' plus tard serai de nouveau sur el camino. Un dernière photo avant de se quitter, vraiment très sympa le patron, une adresse à retenir et à conseiller malgré le petit détour, un km tout au plus. Je marche sur de bons petits chemins pour faire cette courte étape qui marque le début des vacances pour moi, car cet aprem je retrouve Kata à Lugo. Mais fini le soleil, la pluie refait son apparition. Il me reste moins de 8kms avant Lugo, et il pleut plus encore. J'arrive à Lugo sur le coup de 13h et encore sous la pluie. Je passe la première porte sous les Murailles, et vais vers la Cathédrale. J'en fais le tour et reviens sur la Plaza Mayor prendre un verre accompagné de tapas. Vers 14h je vais a la oficina de turismo demander un plan et voir où il y a une possibilité de se connecter à internet. A la sortie du bureau je vois Kata avec son Sakado énorme passer sur la Plaza Mayor, retrouvailles y besitos. Nous allons à l'auberge mais Kata n'ayant pas de credencial elle n'est pas acceptée. Nous allons à l'hostal un peu plus loin, hors murallas. Nous retournons en ville manger un p'ti bout et je retrouve Martine, nous allons tous les trois dans resto près de la cathédrale. Ensuite je vais au cyber café encoder les journées du 12 au 15 juin, j'en ai pour plus de 2h, pendant ce temps Kata va faire un tour et tf à Sonia, son amie de l'année passée. Je retrouve Kata sur la Plaza Mayor et nous attendons Sonia. Non loin de nous Pilar et ses copines se reposent sur un banc, contente de me revoir, elle insiste pour avoir mon website. Sonia arrive enfin avec une autre amie et nous proposent de faire un tour sur las Murallas, qui datent de l'époque romaine des III et IV siècles, elles sont classées Patrimoine de l'Humanité, et sont les seules en Europe à être complètes. Par endroit elles atteignent 7m d'épaisseur. Sonia nous explique bien tout cela car elle en connait un bout sur Lugo( Lugo is the Best!!). La cathédrale ressemble beaucoup à celle de Santiago, en plus petit, un des bâtisseurs étant celui de Santiago, Mateo. La pluie nous force à revenir vers le centre, où nous allons dans un bar à vin déguster un bon vin de la région (Mecia), accompagné de divers tapas. Une amie à l'amie de l'amie de Kata vient se joindre à nous, et nous allons terminer la soirée dans un resto à côté, on se partage des tapas. On se quitte un peu avant minuit, car nous devons rentrer les portes de l'hostal ferment à minuit, mais en plus demain on retrouve el Camino. Agréable soirée en excellente compagnie, bon souvenir...

15 Juin A FONSAGRADA - PEREIRAMA 38kms (2580kms)

Départ : 8h15 ... Más lejos, más lejos ...arrivée: 17h15
Toilette et préparation du sakado. Café con leche y Donuts(yavait keça!) au bar en face de l'église, le seul ouvert à cette heure matinale. Fine bruine pour commencer le chemin. Et je commence une montée en sortant de la ville, pour changer...Au début je ne suis pas exactement le chemin, je reste sur la route, mais un peu plus loin en voulant reprendre le chemin qq pèlerines espagnoles s'expliquent avec vacas y toros dans une prairie où le chemin a disparu... je leur conseille de prendre la route qui de toute façon retrouve le chemin un peu plus loin. Je les laisse et continue vers Vilardongo par la route, mais je suis obligé de mettre de nouveau la cape car la pluie est revenue lorsque je reprends le chemin, que je quitte car trop de boue et continue encore par la route comme d'autres pèlerins qui ont compris aussi. Je dépasse dos españols dont la femme peine à marcher, problèmes aux genoux. Plus loin je reviens sur Pilar, de Valencia, qui marche en écoutant son I-Pod et qui a peur quand je lui dis bonjour, nous terminons ensemble jusqu'à Vilardongo au bar, mais Pilar va rejoindre ses amies de la prairie aux toros... dans l'autre bar. Je reprends le chemin un peu avant midi et la pluie diminue. Vers 14h je suis à O Cádavo, una clara y empanadas. Je décide de pousser jusqu'á Castroverde où j'espère trouver un cyber café pour me connecter. Je tf à la pension "Camino Ancho" pour réserver une chambre. Je retrouve une montée de plus ou moins 3 kms en quittant le bar. Vers 16h j'arrive à Castroverde et je me renseigne où se trouve la Pension, à plus d'un km du centre, à la sortie du village je suis face à une bufurcation, personne je tf de nouveau à la pension où la dame me dit que l'etablissement se trouve à 2kms de là!!! J'arrive tout de même vers 17h, une bière pour me remettre avant d'aller prendre ma douche et me reposer avant le souper. Pas moyen de se connecter... enfin...
Le patron super sympa me prépare un souper plantureux, soupe de poissons, tortilla, steak grillé au feu de bois, yaourt, café. Je reviens au bar et discute avec les clients qui n'en reviennent pas que j'en suis à mon 75ème jour avec casi 2600kms au compteur!!! Nous plaisantons et ils m'offrent chupitos et refusent chaque fois ma tournée... Je passe une bonne soirée en leur compagnie,et retrouve mon lit vers 23h...

14 Juin GRANDAS DE SALIMES - A FONSAGRADA 28kms (2542kms)

Départ à 7h30...Por fin en Galicia pero con lluvia... Arrivée à 13h00.
Réveil à 6h30, pluie toute la nuit. le matin ça se calme un peu. Petit déj dans un bar un peu plus loin que l'hostal mais qui appartient au même proprio. Sur le chemin vers 7h30, ciel très couvert mais pas de pluie pour le moment. A peine un km plus loin je suis déjà tout mouillé en traversant deux cents mètres d'un sentier herbeux, sympa, mais c'est pas fini! Une heure avant d'arriver au sommet du col, c'est une pluie battante qui me tombe dessus, et ça pendant 4h au moins. L'ascension du col est rendue plus pénible encore, un vent fort corse le tout, les sentiers sont devenus des torrents... Bienvenue en Galice!!!
En descendant de l'autre côté je reste sur la route pas moyen de prendre un chemin où l'eau coule en rivière, il me reste 12kms jusqu'à Fonsagrada. Heureusement yapa trop de circulation, la pluie est maintenant glacée, on se croirait en mars. Je dois encore grimper pour arriver à Fonsagrada, pendant 2kms, heureusement le soleil est un peu revenu et la pluie a cessé, mais j'ai toujours aussi froid. L'hostal se trouve caché derrière l'église, la chambre toute simple dispose d'une douche et toilette et tv. Après la douche réparatrice je vais faire un tour et je vais au resto. Bien mangé, un peu trop car les portions sont assez importantes. Je retourne à l'hostal et rencontre Martine qui a aussi une chambre à l'hostal, nous discutons un peu avant d'aller nous reposer. On va faire un petit tour et prendre un verre au bar Cantábrico. Retour à la chambre pour les infos et la météo.

13 Juin POLA DE ALLANDE - GRANDAS DE SALIMES 38kms (2514kms)

Départ à 8h20...El Puerto del Palo 1146m ! De altitud... Arrivée à 17h40.
Réveil à 6h45, petit déj au bar à 7h30, et pour une fois ya des tostadas con aceite, j'en profite c'est la première fois. Je suis en compagnie des 3 pèlerins d'hier soir. Nous sommes sur le camino un peu après 8h, et il pleut encore, et il fait très nuageux. Aujourd'hui une longue étape m'attend, au minimum 36kms, avec un parcours où je franchirai le point le plus haut del Camino Primitivo. Nous sommes dans le bain dès la sortie du village, une lente ascension, douce au début et le long de la route, mais quand nous abordons les sentiers cela devient plus sérieux. J'abandonne mes compagnons à leur allure et retrouve mon rythme de croisière. J'arrive tout en haut, à Puerto del Palo (1146m) après avoir fait quelques belles photos des paysages alentours, mais qui donnent parfois le vertige. Je passe par un beau petit village perdu dans la montagne, Montefurado, juste après la petite Ermita Santiago. Il ne reste plus qu'un seul habitant avec son chien León, un gros chien de montagne très gentil qui vient chercher une caresse aux pèlerins de passage. Dans les temps anciens il y avait un hôpital pour pèlerins, c'était un passage important del Camino. En revenant sur l'AS-214 à Lago un petit bar m'invite à faire une pause et prendre mi café con leche de la mañana. Et je repars pour 7kms jusqu'à La Mesa. Mais après le refuge de pèlerins je me trompe, et en suivant les indications de mon topo-guide par manque de balisage. Je constate que je me suis trompé 2kms plus loin, et comme j'ai pas très envie de revenir sur mes pas, je demande à un vieux monsieur mon chemin et il m'assure que je peux rejoindre Salime par la route un peu plus loin, super! j'ai rien perdu... Mais les indications du vieux monsieur sont en réalité plus longues que prévues, car je l'ai constaté très souvent les gens pensent "en voiture", et ne s'imaginent pas le parcours à pied. Bien sûr pas une seule voiture pour demander un renseignement. Après 1h40 , arrive une 306 , je la stoppe et demande si je suis sur le bon chemin pour le barrage, le curé, car il s'agit du curé de Grandas de Salime en personne, me dit que je suis assez loin et me propose de me déposer au pied du barrage, j'accepte et je récupère les kms faits en trop. Le site est grandiose et splendide , je franchis le barrage et entame la montée vers Grandas, une montée de 6kms, encore une. La construction du barrage date des années 50 et a poussé à l'exode des milliers de personnes, englouti 14 villages dont Salime auquel il a pris le nom , mais aussi un pont médiéval qu'empruntaient les pèlerins d'antan. Le maire du village voudrait rétablir le chemin d'antan en traversant en barque le barrage au dessus du pont, riche idée, à suivre...J'arrive enfin à Grandas après 17h30, et trouve l'hostal La Barra à droite en entrant dans le centre du village. De toutes nouvelles chambres (pour 20€) , douche et repos, pas envie d'aller souper, un bocadillo suffira vers 20h, pas très faim. Je reviens à la chambre vers 20h30.

12 Juin TINEO - POLA DE ALLANDE 30kms (2476kms)

Départ à 7h50 ...Dos altos... Arrivée à 14h50
Réveil à 6h15, petit déjeuner au bar de l'hôtel, cinq autres peregrinos españoles viennent aussi prendre le petit déjeuner. Je suis sur le chemin un peu après 7h30, je dois faire 3 Telebanco pour pouvoir retirer de l'argent. Cette fois on monte et ce directement à la sortie de la ville , premier col Alto del Piedratecha, je retrouve les trois pèlerins français d'hier soir, je reste un peu en leur compagnie à discuter mais les laisse ensuite car ils ont un rythme beaucoup plus lent que moi. Ensuite c'est à l'ombre des conifères que le chemin se poursuit en descente jusqu'au hameau d'El Fresno où je prends un café avant de recommencer une nouvelle escalade. Mais après Samblismo je reste sur l'AS-219 pour éviter les fonds de vallons avec leurs chemins boueux... A Porciles je prends un Aquarius dans un bar le long de la route, il fait chaud et il me reste 8kms avant d'arriver à l'étape. J'arrive à Alto de Lavadoira, altitude 815m, point le plus haut de la journée. Et j'entame la descente vers Pola où j'arrive un peu après 14h40. L'hôtel Nueva Allandesa est super, car il y a un prix pèlerin pour la demi pension, et l'accueil est autrement plus sympa qu'hier... Chambre spacieuse, tv et baignoire. Je regarde le Telediario avant de prendre ma douche. Puis je fais un tour dans la ville avant d'aller au Telecentros, endroit où l'on peut se connecter sur internet et qui dépend du gouvernement de la Principauté des Asturies. J'encode les journées 9,10,11 et 12 en partie et me voilà à jour. Il est déjà 19h quand je reviens à l'hôtel, et il pleut de nouveau pour pas changer. Un p'ti verre au bar avant de remonter dans la chambre. Le souper c'est vers 20h30. Mes voisins de chambre sont les français rencontrés hier soir au souper à Tineo, il y a Jean-Marie, Jean-Claude et sa femme, et Martine qui a commencé son chemin de Arles. Nous sommes tous les 5 à la même table c'est plus sympa, el camarero nous explique en détail le menu que le resto offre à ses clients pèlerins, un menu régional avec les spécialités de la casa. Pote de Berzas qui est une sorte de grosse soupe avec des feuilles de choux, du chorizo de la morcilla. Ensuite el Pudín de verduras avec une sauce tomatée, et pour terminer Repollo relleno des feuilles de choux farcies. Un dessert pour terminer et pas de café ni de chupito. Au lit avec un su-doku...

11 juin GRADO - TINEO 45Kms (2446Kms)

Départ à 7h30...Etapa muy dura, pero la ùltima del Camino... Arrivée à 19h00.
Debout vers 6h30, petit déjeuner au bar qui ouvre à 5h30, le patron connait pas les 35h!!! Encore une fois je déjeune avec un croissant, pas de tostadas con aceite. Vers 7h30 sur le chemin, 200m plus loin une vieille dame me dit qu'il vaut mieux suivre la N-634 car c'est plus court et il y a moyen de se reposer...pour qq kms jusqu'à Villapañada, c'est trop dangereux avec la circulation et le brouillard, elle est bien gentille et je ne prends pas tout de suite la petite route del Camino. Aujourd'hui j'entre en plein dans le charme des Asturies, tout de suite je suis mis au parfum une belle montée pendant 5kms, tôt le matin ça réveille bien! Mais à peine 1km après ya une première zone de travaux (ce sera pas la dernière!) je perds un peu de temps car ya du brouillard et il manque qq flechas. J'arrive quand même en haut du col Alto del Fresno et la vue est superbe, je suis au dessus des nuages et de la brume. Nouvelle zone de travaux avant d'amorcer la descente , et cette fois le chemin est dévié...pour combien de kms... c'est là l'inconnue, j'ai l'impression de m'éloigner, ce sera le cas, résultat trois km más al contador! Je m'arrête à Cornellana où je vais prendre un café avant d'aller à la poste, j'ai un peu de chance cette fois, et j'envoye le cd à Mons avec une nouvelle cargaison de photos du Chemin, certains amis attendent avec impatience cet arrivage, d'autres n'ont pas encore vu une seule photo!!! Je passe devant le monastère del Salvador de Cornellana, qui fut fondé en 1024 par l'infante Cristina fille du roi de León Bermudo II et un siècle plus tard ce furent les moines de Cluny qui s'occupèrent de monastère, déjà l'esprit européen...Je continue mon chemin dans de beaux paysages bucoliques où les villages gardent leurs Horreos précieusement, ce sont ces fameux greniers qui se trouvent à côté de l'habitation principale, on en rencontre aussi en Galice. Nouvelle zone de travaux avant d'arriver à Salas, otra vez una desviación, espero la última, mais j'y arrive vers 13h30, l'heure de la clara (bière et eau pétillante édulcorée) y del pincho (petit sandwich) faut prendre des forces pour la suite du parcours, car on monte en altitude, 400m au moins, demain ce sera le double!! Cette fois el camino aborde la vraie montagne asturienne, le paysage et l'habitat se transforment. La montée débute directement à la sortie de Salas dans les sous-bois, doucement mais bien vite qq raidillons coriaces menacent, mais rien à craindre les muscles sont au top! L'Altiplano est atteint à Porciles et je vais "savourer" les chemins creux annoncés dans le topo-guide...qui se confondent parfois avec l'antique calzada, mais situés dans de belles zones humides... ce qui signifient des chemins remplis de boue, et il ne reste parfois pas de place pour un demi pèlerin... heureusement que j'ai mon bourdon pour tester la profondeur de la boue, parfois plus de 30cm! Je ne dis pas dans quel état sont mes chaussures à l'arrivée...Je m'imagine Adriano avec ses Nike et soquettes blanches...
J'arrive vers 19h à Tineo, assez fatigué dans la dernière demie heure. La ville n'est pas attractive du tout, et cela se sent jusqu'au personnel de l'hôtel Don Miguel (caché au fond d'une rue, l'hôtel!) . Le garçon qui m'accueille ne me dit pas une parole et encore moins un sourire! Enfin, le monde n'est pas parfait. Une douche et mon diario avant d'aller souper mais pas avant 21h, impossible d'entrer à 20h58!! Menu del día, ensalada, lomo, arroz con leche, tinto con gaseosa, café solo. Au resto je rencontre 6 autres pèlerins dont un belge de Wavre.

10 juin OVIEDO - GRADO 25Kms (2401Kms)

Départ à 8h30...El paseo del domingo con lluvia y tormenta al final... Arrivée à 14h30.
Je ne me lève pas trop tôt ce matin car j'ai une petite étape à faire, une étape dominicale, mais pour le moment il pleut et fait de l'orage, ça commence bien. Je vais prendre mon petit déjeuner en bas au bar, les croissants viennent d'arriver, avec un café au lait c'est le petit déjeuner classique du dimanche. Je quitte l'hôtel vers 8h30, la pluie a cessé mais le ciel est encore menaçant, de gros nuages assombrissent encore le ciel. Je trouve un peu longue la sortie de la ville, il me faut une heure pour arriver dans la campagne, et au loin un coin de ciel bleu. Après la Capilla Carmen je prends un café solo, je ne marche pas très vite aujourd'hui, mais ce n'est pas mon rythme, et j'ai l'impression de fatiguer. Beaucoup de sentiers en sous-bois ce matin, heureusement pas trop humides , sentiers qui évitent le goudron mais parfois au prix de détours assez importants. Le temps se fait de plus en plus lourd, et les nuages menacent de nouveau à l'horizon. Après la Ermita à Premoño ça y est l'orage commence et les premières gouttes de pluie tombent. Mais c'est seulement trois kilomètres plus loin que je suis obligé de mettre ma veste et la protection sur mon sakado, l'orage se fait de plus en plus fort, et bien sûr je suis au long d'une route, heureusement je suis sauvé un peu avant el puente del río Nalón, un bar-restaurant où je vais prendre una caña y un pincho. Il me reste seulement 3km avant d'arriver à l'étape. Je reprends le chemin avec encore qq gouttes mais ça sent la fin. J'arrive dans le centre de Grado, où c'est jour de marché, mais un nouvel orage arrive et sera plus violent que le précédent, avec une pluie plus intense encore. Par chance en passant sur la place du marché je vois un atelier-photo où je vais faire une copie de ma carte numérique. Pendant que la copie se réalise je vais à l'hôtel déposer mon sac et je reviens au magasin sous la pluie et l'orage encore plus fort. Je dois attendre avant de retourner à l'hôtel que cet orage passe, ya dix minutes de trajet. Je reviens à l'hôtel vers 15h30 et je vais manger, je préfère cet horaire quand c'est possible et si j'ai faim. Sopa de la casa, cordero al horno, tarta y café solo. Une douche et je regarde la finale de Roland Garros, où Nadal écrase Federer. Ensuite c'est le gpF1 du Canada et la victoire surprenante du nouveau pilote Hamilton alors que c'est sa première saison et se trouve en tête du Championnat. Il est déjà 21h je rédige un peu mon diario, prépare l'enveloppe avec le cd et qq cartes postales si je trouve un oficina de correos mañana...