dimanche, mai 31, 2009

Dimanche 31 mai 2009 Logroño - Tarragona (en tren!)


Retour à la Costa Dorada et début des vacances...

Je reste au lit jusqu'à 7h30, douche et petit déjeuner copieux, toasts, fromage jambon, jus d'orange, il y a aussi des yaourts, pop corn, croissants biscuits mini pains au chocolat... Encore un peu sur internet avant de retourner en chambre et préparer mon sakado pour le retour, il ne faut rien oublier. Je paie la note à la réception et me mets encore un peu à l'ordinateur pour terminer ma mise à jour, il est 11h, je termine et je vais rejoindre doucement la gare le train est à 12h46, le Talgo 530, arrivée prévue à Tarragona vers 18h14...

mardi, mai 26, 2009

Samedi 30 mai : Los Arcos - Logroño 29kms (998kms)


FIN du Chemin pour cette année.

Un peu plus de temps ce matin car le petit déjeuner n'est prévu qu'après 8h, bien dormi jusqu'à 7h. Préparation et peti déj au bar de l'hôtel. Cette fois je pense que c'est bien la dernière fois que je vois Ricardo sur ce Chemin, aujourd'hui il va plus loin que Logroño et moi je termine dans la capitale de la Rioja. Nous resterons bien sûr en contact, et je lui souhaite un buen camino pour la fin de son périple. Ce matin je quitte donc la Navarre pour la Rioja, province connue pour ses nombreuses bodegas, en effet les vignes commencent à se montrer un peu partout. Le tracé ce matin reste assez simple, et joue avec les courbes de la N-111. Pour arriver à Sansol sous un soleil déjà bien chaud et haut dans le ciel, je dépasse peu de pèlerins, étant parti plus tard que les autres matinaux. Je dépasse un couple de pèlerins du Canada poussant une grosse poussette avec un petit bébé qui n'arrête pas de pleurer. On voit de tout sur le chemin, mais un bébé qui pleure la nuit en plus des ronqueadores... La Chapelle de Torres del Río est de la même forme octogonale que celle d'Eunate et de Roncevalles, elle est attribuée aux Templiers. Le chemin sera fait ensuite de montées et de descentes, dont certaines assez raides tout en évitant la N-111. Vers midi j'arrive à Viana, et comme en 2005 c'est la fête au village, des groupes d'enfants en costumes traditionnels dansent devant la Iglesia Santa María sur la Plaza de los Fueros. Je prends un aquarius au même bar que 4 ans auparavant. Retour sur le chemin 30' plus tard, il me reste une dizaine de kms et je sens tristement que c'est déjà la fin du Chemin, mais je reprendrai certainement un autre Chemin l'année prochaine, peut être la Voie de Tours au départ de Chartres... On verra. Plus loin un pèlerine australienne qui fait le chemin depuis Le Puy pour la première fois, je parle un peu avec elle avant qu'elle ne s'arrête pour faire des photos d'un troupeau de moutons. Je continue seul vers Logroño, et dans la descente vers la ville à moins de deux kms, Felisa est toujours là pour vendre ses boissons fraîches, bien fraîches, et ça fait un bien fou surtout quand l'eau de la gourde est tiède, elle dispose également d'un tampon personalisé. Je traverse la ville et passe sous la statue monumentale de Santiago Matamoros sur la façade de l'église Santiago...Fin de Chemin...Il est 14h30.
Je rejoins sans trop chercher l'hôtel Condes de Haro comme en septembre 2005 où j'avais repris el Camino francés pour aller à Santiago. Belle grande chambre avec salle de bain et baignoire, où je m'allonge une demie heure, quel bonheur. Après petit tour en ville et je vais jusqu'à la gare pour acheter mon billet de demain pour Tarragona. Retour en ville et un verre sur la place principale, et puis je reviens à l'hôtel pour me connecter gratuitement sur internet et mettre à jour le blog.

Vendredi 29 mai : Puente La Reina - Los Arcos 43kms (969kms)


Ce matin j'entame ma deuxième plus longue étape sur ce Chemin, 43kms, et on annonce du très beau temps et de la chaleur dans l'après midi. Donc je me lève un peu plus tôt, vers 6h15. Richard reste encore un peu plus longtemps au lit pendant que je me prépare. Il est toujours bon de bien dormir avant de faire une grosse étape et bien souvent dans les auberges ce n'est pas possible avec les ronds-fleurs et les leve-tôt! Nous prenons le petit déj ensemble. Et je quitte Puente la Reina vers 7h15, en passant donc par le fameux puente. Je dépasse de nombreux pèlerins du Camino Francés, les éclopés , ils viennent du Puy ou plus souvent de St. Jean Pied de Port, on remarque à leurs démarches de grosses ampoules ou de courbatures. J'en dépasse plus d'une quinzaine avant Mañeru, dans ce petit village on dénombre sur les façades pas moins de 30 écus armoriés, dont certains très anciens. À 8h30 j'arrive à Cirauqui et là c'est un atasco de peregrinos, pourtant j'en ai dépassé plus de 50 depuis Puente, et ils sont tous là agglutinés dans les deux petits bars, alors qu'ils n'ont fait que 8kms! Je retrouve les deux italiens rencontrés qq étapes avant, qui sont partis de Gênes via la Côte d'Azur, le Chemin de Arles, la vía Aragones, un beau périple, et ils vont jusqu'à Santiago. Nous nous disons adieu et souhaite un buen Camino.Je reprends mon Chemin après avoir apposé el sello sobre mi credencial. Jusqu'à Lorca je dépasserai encore une petite vingtaine de pèlerins, de toutes nationalités. Lorca, un petit village dont le nom viendrait de la période arabe, Al-Aurque(la bataille) suite à la bataille perdue par un roi espagnol Sanche Ier de Navarre face à un prince arabe Abenlope, en 920, oui c'est une vieille histoire. Je franchis encore un ancien pont ogival à deux arches sur el río Iranzu à Villatuerta. J'arrive à la moitié de mon étape à Estella un peu avant midi, et je m'arrête pour boire un Aquarius en mangeant un petit bocadillo con tortilla. Deux kms après je suis à la fameuse fontaine à vin des Bodegas Irache. Une fontaine mise à la disposition des pèlerins (uniquement!) , avec du vin et de l'eau aussi. J'en bois un petit verre, et de l'eau également, et je fais le plein d'eau car il reste 20kms et ce sera en plein soleil sans possibilité de sombra. Je trouve le vin meilleur qu'en 2005 qu'en je m'y suis arrèté lors de mon premier Chemin. Je retourne sur le Chemin 10' plus tard, et il fait chaud. Heureusement qq fontaines pour me rafraîchir et remplir ma gourde. Cette fois je dépasse peu de pèlerins la majorité se sont arrêtés à Estella. Parcours à travers champs de blé le plus souvent, mais aussi sous l'ombre de chênes avant de rejoindre Villamayor. Dans la montée vers Villamayor Monjardin je dépasse trois pèlerins au bout du rouleau, la montée est assez dure, et celui qui n'a pas la forme avec cette chaleur... Une belle église médiévale au sommet du village et dominé par une autre colline avec tout en haut les vestiges d'un vieux castillo (Xème siècle) Je fais le plein d'eau deux kms plus loin, dernier point d'eau avant Los Arcos situé à plus de deux heures. Le décor change totalement et s'ouvre sur l'immensité des champs, loin, très loin des villages et des routes, je ne rencontrerai que trois randonneuses américaines dans l'autre sens, qui s'étaient arrêtées pour laisser le temps à une des trois de faire pipi derrière une meule de foin, mais qui penserai qu'un pèlerin surgirai au tournant...Je continue après cette rencontre fortuite, le calme plat pendant 2h et je n'entendrai que le son de mes pas sur la piste gravillonnée, il faut dire que depuis 4ans les pistes ont été refaites, et c'est même trop facile d'y marcher, cela ressemble trop à une promenade...Mais où se trouve donc Los Arcos, mon topo dit qu'il reste 2kms et je ne vois toujours aucun toit, et c'est seulement à moins d'un km que j'apperçois les premières maisons. Je traverse le village par la Calle Mayor pour arriver sur la plaza Santa María avec ses Arcades (los Arcos). Je retrouve Ricardo à l'hôtel Ezequiel, un peu à l'extérieur de la ville. Il a déjà pris sa douche étant arrivé 45' avant moi. Je fais de même et nous allons sur la place sous un parasol prendre una cerveza. Paseo dans les ruelles de la ville avant d'aller souper au restaurant sur la plaza, restaurant qui se trouve dans une belle salle voutée en cave, mais le resto est déjà plein de pèlerins, surtout les allemands qui chamboullent toutes les tables et font un bruit pas possible. Ensalada mixta pour commecer et ensuite lapin à la provençale, y tarta. Chupitos sur la place avant de retourner à l'hôtel.

Jeudi 28 mai : Monreal - Puente La Reina 30kms (926kms)


Un premier pèlerin se lève vers 5h, un autre 5 minutes plus tard, et je me lève vers 5h50, un besoin urgent et j'en profite pour faire ma toilette. Je me remets un peu au lit il est encore tôt, et je me lève pour de vrai à 6h15, petit déj et sur la route 30' plus tard. C'est la dernière étape du Chemin de Arles aujourd'hui. Ce matin, agréable cheminement de petit village en petit village sur les flancs de la Sierra de Alaiz, et ce par de petits sentiers de chèvres assez étroits il est vrai. Belle église à Yarroz, et ensuite je passe à côté d'un minuscule cimetière, de 4x5m tout au plus, très intimiste. Un autre petit village, Guerendian, avec une belle fontaine, qui est la bienvenue par ces temps si chauds, heureusement les sentiers sont pour le moment le plus souvent à l'ombre sous les buis et les chênes. En vue de Tiebas, village qui se trouve en hauteur, comme la plupart des villages rencontrés, mais à l'entrée de celui-ci il y a les ruines d'un château du XII ème siècle, Castillo Real ( Le roi Thibaud en 1264) reconstruit en 1445 et en 1494. Je visite ce qui reste, et en descendant du chemin d'accès au Castillo, qui voilà, mon ami Ricard à côté de son fier destrier, encore une coïncidence, car il ne devait pas passer par là, mais étant en panne de batterie pour son appareil numérique, il doit le recharger. Nous allons au seul bar du village pour un café pendant que Richard se recharge la batterie. 20' plus tard je le laisse pour retrouver el Camino. Je traverse par un tunnel sous la N-121, et dans la descente je rattrape un pèlerin espagnol, Juan-José, qui marche plus lentement car il a mal au dos, faut dire qu'il n'a pas un kilo de trop. Qq kms plus loin nous voyons une vieille dame assise le long du chemin, c'est une pèlerine de plus ou moins 70ans, il semble qu'elle se soit cassée qq chose, et n'arrive pas à tenir debout, nous la mettons à l'ombre et JJ va téléphoner au 112 pour demander une ambulance. Je continue seul, JJ restera jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. 3kms plus loin je retrouve la fameuse Chapelle d'Eunate, que j'avais déjà vu en 2005. Etrange chapelle au milieu de nulle part, elle est entourée d'un cloître à ciel ouvert. Cette Chapelle de forme octogonale date du XII et est inspirée du Saint Sépulcre de Jérusalem. Il semblerait qu'elle fut une chapelle funéraire pour les pèlerins mais aussi pour les membres de la Confrérie Santa Maria. Puente la Reina est en vue, et je vais retrouver les nombreux pèlerins qui viennent de Roncevalles et du Puy ou de plus loin encore. Donc fini la tranquillité de la voie d'Arles. J'envoie un sms à Richard mais j'ai pas de réseau, je traverse le fameux pont sur l'Arga, et Richard m'appelle me disant qu'il a trouvé un logement super dans le centre pour 50€!, je le retrouve sur le pont, ce pont qui a vu des millions de pèlerins, il date du XI ème siècle, qu'une reine fit construire pour aider les pèlerins à franchir el río autrement que par le gué, d'où le nom de la ville Puente la Reina. Nous allons à l'apart sur la calle Mayor. Après la douche une petite mousse sur la belle petite place, sous un parasol car le soleil tape! Je vais un peu sur internet pour mettre à jour le blog, et ensuite souper au restaurant Bidean dans une belle salle en sous-sol, avec des voûtes superbes. Après avoir bien mangé nous retournons à l'apart vers 22h.

Mercredi 27 mai : Sangüesa - Monreal 31kms ( 896kms)


Petit déj au bar de l'hôtel, croissant café et jus d'orange. Je suis sur le Chemin à 7h30, et il fait assez froid ce matin à peine 7 degrés, je mets ma veste, et pour corser le tout il y a un vent du N-O froid et assez fort, c'est Richard et son vélo qui vont trimer. A peine deux kms après l'église Santa Maria, et le pont sur el río Aragón c'est déjà une belle monté, et ce sera comme ça toute la première partie de la journée, et avec ce vent glacial de face c'est pas du gâteau. Je monte encore jusqu'à Alto de Olaz.Je ne rencontre absolument personne sur le chemin, le calme plat, un peu avant Izco je dépasse Johana et son copain qui mangent à l'ombre des genêts. Plus loin des dizaines d'éoliennes sur les crêtes. Je m'arrête à Izco pour un café solo una magdalena au gîte du village, yapa de bar! Il me reste encore 10kms pour terminer l'étape. Après de beaux sentiers dans les bois j'arrive à Monreal, passe sur le Pont de Pèlerins, un pont de style gothique à deux arches situé sur el río Elorz, que le guide d'Aimery Picaud citait déjà comme étape après Jaca. Le village en hauteur est dominé par les ruines d'un château royal, d'où Monreal, et aussi par l'église tout en haut. J'arrive à l'auberge qui se trouve à gauche juste avant l'église. L'hospitalera tient aussi le bar un peu plus loin. Douche et lessive avant d'aller prendre un verre avec Richard qui est arrivé entre temps. Un panaché et une part de tortilla fourrée au fromage, vraiment délicieux et une idée à retenir. Le bar ferme vers 16h, et nous allons faire un tour acheter qq choses pour le petit déj de demain matin.
Le souper est prévu à 19h30 et une bonne partie des pèlerins de l'auberge attendent déjà l'ouverture des portes...Nous sommes une douzaine à table, menu del peregrino, ensalade russa, espaguetis,lomo con fritas patatas, y crema , café y chupitos con la últma partida de ajedrez ... La cama sobre las 9h30

dimanche, mai 24, 2009

Mardi 26 mai Ruesta - Sangüesa 23kms (865kms)


5h00!!! Un sonnerie de montre réveille toute la chambrée! Encore un allemand qui se lève tôt, mais pourquoi? Car il ne partira qu'après 7h! Je peux comprendre de se lever tôt qd on doit faire une grosse étape (il ne fera que 23kms) , mais là réveiller tout un dortoir et prendre tout son temps... Enfin...
Richard et moi prenons le petit déj seuls car Blandine s'est rendormie...elle n'a pas de montre! Petit déj classique. Ce matin je quitte Richard qui fera, pour une fois, une longue étape en allant jusqu'à Monreal. Nous nous quittons vers 8h30, petite étape pour moi cette fois. Chemin en descente et puis ça remonte de l'autre côté, chemin monotone sauf une belle vue sur le lac de retenue. Je quitte l'Aragon pour la Navarre, le paysage change et il y de plus en plus de champs de blé, et avec le vent très forts de ce matin il y a de très beaux effets de vagues. J'arrive à Sangüesa vers 14h je vais à l'office du tourisme pour avoir un hébergement, pas très envie d'aller a la albergue, la jeune fille m'indique l'hôtel Yamaguchi de l'autre côté de la ville, à l'entrée donc. Je retraverse toute la Calle Mayor pour arriver à l'hôtel, belle chambre, une douche avant d'aller manger, el menú del día. De plus je peux me connecter gratuitement à internet, et pendant une heure je mets à jour le blog. Je vais faire un tour dans la ville, visite l'église et après la visite mon portable sonne, c'est l'épouse de Richard qui me dit qu'il souhaiterait m'offrir un verre, car il est à Sangüesa (il n'arrive pas à me joindre avec son portable! et avec un vent de face durant toute l'étape il n'a pu rejoindre Monreal) Donc je le retrouve un peu plus loin, on va boire un verre, deux, et puis on mange un bocadillo con queso super vraiment délicieux, Richard découvre petit à petit les secrets d'un bon peregrino...

Lundi 25 mai St. Cilia - Ruesta 37kms (838kms)


Debout vers 7h et sur le Chemin vers 7h30. Pour commencer toujours le long de le N-240. Je prends mon petit déj à Puente la Reina de Jaca, un peu à l'écart du Chemin, il suffit de traverser l'Aragón sur un très joli pont. Début de chemin assez monotone, désolant même, avec de drôles de collines de marnes érodés, on dirait un paysage lunaire par moment. Le temps est couvert pour la matinée mais il se lèvera dans l'après midi. Il fait très chaud et je fais halte en haut d'un petit village perché, où il faut de bons mollets pour mériter son petit panaché. Avant d'y monter je rencontre un français qui semble à bout de force et qui souffre d'une tendinite, et son copain est encore plus mal arrangé que lui. Je redescends d'Artieda par la route et retrouve le Chemin plus loin. Je remarque un changement dans les nuages, à peine le temps de me dire que le temps tourne à l'orage que j'entends déjà le tonnerre...J'accélère le pas, mais malgré qq gouttes la nuée orageuse reste sur les montagnes à droite de l'Aragón, et tout partira vers la France. À 4kms de Ruesta j'arrive à la hauteur d'une française, Blandine, et qui fait le Chemin sans montre, sans topo-guide, sans portable?? Inconscience, elle s'est même perdue une paire d'heure dans la forêt en montant vers le Col du Somport... Mais qui voilà qui nous dépasse...Richard sur son destrier, et nous arrivons ensemble dans ce village perdu et abandonné. Nous découvrons dans le dernier virage la silhouette du village fantôme, assez lugubre, spectacle désolant, restent pourtant bien hautes et fières les deux tours de l'ancien château, et qui semblent encore surveiller les eaux du lac plus bas, qui pourtant est la cause du départ des habitants du village à la fin des années 50, avec les terres de cultures inondées ils n'avaient plus de travail. Mais grâce au Chemin une une auberge est née, qui reçoit ses pèlerins chaque jour. Nous allons nous inscrire et après la douche et la lessive, un p'ti verre au bar au soleil, la promenade est assez courte dans le village car on ne peut accéder aux rues, tout menace de s'effondrer, enfin le cadre est pittoresque, et un peu spécial. Je retrouve au gîte Johana, une hollandaise rencontrée en 2005 sur le Chemin du Puy. Le souper sera assez léger, je pense que les patrons profitent un peu des pèlerins, une soupe aux vermicelles style sachet lyophilisé, du rôti de porc sans accopagnement, et du riz au lait en boîte comme dessert, un peu peu pour des pèlerins...Un dernier verre avec une petite partie d'échecs et tous le monde au lit vers 21h30.

Dimanche 24 mai Canfranc - (Jaca) - Santa Cilia de Jaca 39Km (801Km)






Réveil vers 6h, avec la pluie qui n'a pas cessé de la nuit après un orage assez violent vers 23h, comment vont être les sentiers? On verra. Petit déj à 7h30, et je quitte la casa rurale 30' plus tard sous la pluie mais moins forte. Je m'arrête un instant à la gare monumentale de Canfranc, une ancienne gare internationale, qui semble posée là comme un paquebot échoué...C'est le plus grand vestige de l'ancienne ligne ferroviaire entre la France et l'Espagne, mais suite à un accident côté français la ligne est coupée, et le bâtiment devient la gare fantôme la plus grande du monde, avec ses 220m de long! et des quais de 1200m, pour une largeur de 170m. Je fais qq photos, mais il pleut un peu plus. Après le village de Canfranc, je passe par le Pont de Pèlerins, un pont typique comme on en rencontre souvent sur el Camino. La pluie tombe cette fois plus fort, mais ne nécessitant pas la sortie de la cape, bon signe, des éclaircies se profilent à l'horizon. Plus loin je remets ma veste dans mon sakado, mais dois la remettre encore une fois pour 5'! Le chemin serpente assez loin de la N-330 sur la gauche del Río Aragón. Heureusement l'état des sentiers est satisfaisant, malgré les litres d'eau tombés la nuit. Un petit café à Castiello de Jaca, et je fais le plein d'eau, il commece à faire plus chaud, encore 7kms pour arriver à Jaca. À l'entrée de la ville, après une montée d'escaliers pour rejoindre la Avenida de Francía, qui je rencontre poussant son petit vélo... Mais oui! Richard! Deux coïncidences en deux jours, c'est pas possible, mais c'est ça aussi la magie du Chemin. On va se prendre une petite bière au premier bar rencontré, Richard décide de faire étape comme moi à Santa Cilia. À 13h45 je reprends mon bâton et mon sakado et Richard monte sur son petit vélo. Qq photos de la cathédrale San Pedro, qui est un des premiers édifices romans d'Espagne. Je suis à 15kms de St. Cilia, et cette fois c'est une belle journée ensoleillée, quel changement avec la matinée. Promenade le long de la N-240 pour commencer mais après le Chemin s'écarte de la route pour monter dans les bois et profiter d'une belle vue sur la vallée de l'Aragón. J'arrive comme prévu à St. Cilia vers 5h. Richard est déjà arrivé car je remarque son fier destrier au clou du vestibule de la Casa Vicente de Palacio. Après une douche bien agréable je retrouve Richard pour un verre au bar, le seul bar du village et nous décidons de souper là aussi, le patron peut nous faire un bocadillo. Un petit tour dans le village et quelques photos, avant d'aller souper.

jeudi, mai 21, 2009

Samedi 23 mai Bedous - Col de Somport - Canfranc (Espagne) 37Km (762 km)


Debout vers 6h, petit déj avec une brioche aux raisins et thé au lait. Remise en ordre du gîte et vaiselle avant de retrouver le Camino. 7H30, je suis sur la petite place, je n'attends pas mes deux compagnons de la veille, il est temps d'affronter la montagne. Je suis surpris par la chaleur du vent, un vent du sud chargé de pollen et de sable du sahara. Début d'étape assez facile malgré la chaleur. Dans le petit village d'Accous c'est nécessaire d'avoir un topo pour m'y retrouver. Après je longe pour la 1ere fois la N.134, j'y reviendrai plusieurs fois avant le sommet. Je traverse par le pont des Chèvres la rivière ( alt.516m) même type de chemin qu'hier en sous bois, agréable promenade, mais peu de bétail malgré les portillons passés. Je me rafraichis aux sources en abondance sur le parcours, je retraverse le torrent par une passerelle en bois. Je longe plus longuement aussi la B.134, passages plus étroits mais sans danger, si on fait bien attention. Jéntre au petit village de Borce remis à neuf, un ancien hôpital pour pèlerins se trouve à l'entrée. Il ressemble à une petite chapelle, et il existait déjà au XII eme siècle, actuellement c'est un musée et une auberge pour pèlerins. Je rencontre et discute un peu avec un couple canadien qui font le GR.10. Je prends un café et un coca, et me repose une vingtaine de minutes avant de continuer la montée, il me reste 24kms. Encore un peu de N.134 avant de faire les 10 derniers kms dans la fôret. A la sortie du bois spctacle grandiose, mais le ciel n'est pas bien bleu, dommage. 1430m d'altitude, je traverse la N mais je retrouve les près, avant d'arriver dans la dernière courbe et arriver à 500m du Col du Somport (1650m d'altitude), et dans le tournant, alors que je devais traverser un parking, qui m'appelle...Richard! Tout en haut avec son petit vélo au gîte, heureuses retrouvailles non prévues, il m'offre une sangria qui restait au gîte, un quart d'heure plus tard je le laisse, il me reste encore 8kms de Camino. Mais une fois franchi le Col, 5' après c'est une tempête qui me tombe dessus! Je suis obligé pour la première fois sur le Chemin de sortir ma cape-pluie! et je n'aime pas, bienvenido en España!! La descente est assez délicate à cause de la pluie. Enfin après 1h50 j'arrive à la casa rurale "La Tuca" content d'être arrivé entier. Chambre assez petite, je ne pensais pas sortir, mais c'est un peu à l'étroit et pas possible de rédiger mon diario, donc après la ducha voy a tomar una caña al bar. Une part de tortilla, une deuxième bière et retour à la casa. Il pleut encore, et l'orage gronde...

Vendredi 22 mai Oloron - Bedous 30kms (725kms)



Gilles se lève à 4h45! et il ne sait pas encore ce qu'il va faire, aller vers St.Jean ou continuer sur la voie de Arles... On voit de tout sur le Chemin...
Toilette et petit déj, une barre de céréales et un café que Richard me prépare. Je commence le Chemin avec JP et Pierre vers 7h30, plus loin nous trouvons une boulangerie ouverte et nous mangeons un croissant, mieux vaut un peu plus d'énergie avant de commencer cette étape de 30 kms la dernière en France. On commence sérieusement à s'enfoncer dans les entrailles des Pyrénées. Après 3 kms nous quittons la route pour un petit sentier en montée assez raide et très glissante, et ce sera pareil plus loin. Nous faisons l'impasse sur une portion dans les bois pour rester sur la petite route, on évite la boue. Après Escot, nous suivons le fond de la valléed'Aspe, et au fil du Gave d'Aspe, et parfois des passages assez délicats, et il faut toujours bien faire attention où l'on met le pied pour ne pas glisser et tomber dans l'eau. Mais c'est aussi un plaisir cheminer sous les tunnels de buis, avec cette ambiance feutrée de l'épaisse végétation qui contraste avec la vigueur du torrent, nous sommes au coeur de la vallé mais nous ne voyons pas grad chose. Je laisse mes deux compagnons de route qui mangent un bout à Sarrance, moi je continue seul, les 10kms restants. Encore qq endroits délicats, mais cette fois de l'autre côté de la rivière, heureusement des murets en pierres viennent protéger les endroits les plus dangereux. Le Chemin devient plus facile, plus large un peu plus loin. J'arrive vers 14h30 à Bedous après m'être fait mordre par un chien sortant d'une clôture... c'est la première fois sur le Chemin depuis 2005! Le gîte sur la place est assez vieux avec une ambiance un peu glauque, l'espace réservé aux pèlerins se trouve à l'étage. Douche et petit tour dans le village rustique, un panaché dans un petit bar tenu par un anglais et rédaction diario. Ensuite je fais les courses pour le souper, je serai seul au gîte, j'ai envie de me faire un chili. Sur la place arrive un troupeau de brebis et moutons, certaines bêtes vont boire à la fontaine mais les chiens viennent les remettrent dans le troupeau et le travail est bien fait. Je Retourne au gîte préparer mon souper, je pensais qu'il y aurait d'autres pèlerins mais personne en plus. Je me couche vers 21h, demain une dure étape m'attend...

Jeudi 21 mai Lescar - Oloron Sainte Marie 33kms ( 695kms)


Jean-Pierre et Pierre se lèvent, je suis 10' plus tard, toilette et petit déj ensemble ds la cuisne. Richard nous rejoint mais il partira un peu plus tard car il visitera Pau, il est en vélo, et nous rejoindra à Oloron plus tard. Nous quittons le gîte vers 7h30, nous devons prendre une variante de détournement à cause de la Gave qui a débordé plus loin sur le parcours. Autrefois la traversée posait de gros problèmes aux pèlerins. Temps brumeux et très humide ce matin , on ne verra pas le soleil, mais il fait bon. Cette étape du jour est assez longue, 33kms, et surtout assez accidentée avec un dénivelé de 700m. Nous retrouvons le tracé normal à Artiguelouve mais difficilement. Nous frôlons le territoire du Jurançon à La Commande, il y a même un petit vignoble accroché au coteau tout près. Mais ce ne sera qu'une petite parenthèse au milieu d'une longue traversée forestière au relief assez tourmenté. Ce n'est pas encore la montagne, mais ça se précise, dans deux jours je traverse les Pyrénées...En plus les sentiers sont encore glissants et Pierre glisse sans mal dans une descente. Mes deux compagnons font escale pour casser la croûte au Haut d'Estialescq. Moi je continue. Un peu de bitume avant de retrouver les sentiers caillouteux cette fois mais en descente et en montée assez fortes. J'arrive à Oloron vers 14h45, trouve le gîte caché derrière des maisons. Gîte tout nouveau, depuis un mois. Inscription à l'accueil et Richard arrive juste après moi. Douche et diario. Richard et moi allons faire un tour et boire un verre, et trouvons difficilement la Cathédrale, et le point cyber café au café où nous allons prendre un deuxième verre.Je mets à jour le blog pendant une heure, et c'est gratuit pour les pèlerins de gîte...
Un p´ti café avant de retourner au gîte et retrouver Richard pour le souper, nous pensons aller au resto marocain, mais l'ambiance est mortelle, un seul client et une odeur de renfermé assez forte, nous ne restons pas . On va donc s'enfiler une pizza, nous retrouvons les autres pèlerins du Chemin. Retour au gîte peu après 21h, Gilles le 3eme pèlerins dans la chambre dors déjà, un peu tôt... 30' plus tard nous faisons de mÊme...

lundi, mai 18, 2009

Mercredi 20 mai Morlaàs - Lescar 20kms (662kms)


Pour une fois je prends mon temps ce matin, regarde un peu le tv, le journal et la météo, on annonce des orages pour le soir. Petit déj en bas, tout à fait classique. Je retourne à la chambre me préparer et retrouve le Chemin vers 9h, Philippe me retrouve par hasard, et nous allons à l'Office du Tourisme déjà ouverte, tampon sur ma credencial. Nous repartons vers 9h30. Quelques photos de la magnifique église Sainte-Foy, construite au XI siècle dont le portail (un "faux" de 1876) n'en est pas moins beau, et assez fidèle à l'original. Des sculptures assez curieuses, une ribambelle de canards: probable symbole de la Foi qui sait traverser les épreuves, comme ils traversent l'eau sans se mouiller... Nous arrivons à Lescar après un parcours assez simple et très plat (ce ne sera pas pareil demain!) à travers champs, mais aussi à travers bois. Nous évitons Pau en longeant l'autoroute et l'hippodrome. Lescar vers 14h30, nous allons chercher les clés à l'Office du Tourisme tenue par une charmante jeune dame. Nous croisons deux autres pèlerins que Philippe a déjà rencontré auparavant, Jean-Pierre ( un belge de Bxl dont l'hospitalier de Baziège m'avait parlé car il avait fait à manger au gîte) et Pierre (un as de la rando dans une forme éblouissante, il a 74ans!, c'était l'un des iniciateurs des 100kms de Millau avec Serge Cottereau. Il a participé 6 fois à l'épreuve, sans compter les marathons et divers trekking en haute montagne) Après la douche on se décide pour faire à manger au gîte, c'est JP qui s'en chargera. Je rejoins l'OT pour me connecter à l'ordinateur, mais c'est assez cher 6€ de l'heure, et pas de prix pour les pèlerins!! et en plus un viel ordinateur extra-lent... J'arrive tant bien que mal à rédiger une seule journée. Je visite une petite expo à côté de l'OT avec de très belles photos. Je retourne au gîte, Richard est là avec son petit vélo. On va souper alors que l'orage gronde. JP nous a préparé des pâtes au thon et à la crème, du fromage et une salde de fruits et un bon vin. Tout le monde au lit vers 21h13...

Mardi 19 mai Marciac - Morlaàs 55 km (642 km)


Il y a les photos du 1er au 11 mai sur le Blog...
Debout vers 6h et petit déj rapide pour retrouver le Chemin à 6h30. Brouillard ce matin et assez fort, pas possible d'utiliser une petite route trop dangereux, et c'est même difficile de voir les balises de loin. Chemin assez boueux comme d'habitude, mais moins collants, la terre est moins amoureuse par ici. J'arrive après 3h de marche rapide à Maubourguet où je prends un p'ti café au premier bar rencontré, on ne sais jamais s'il y en aura plus loin. Je reprends la route vers 10h. Avec cette étape je traverse plusieurs départements, les Hautes-Pyrénées, et les Pyrénées-Atlantiques. On voit que la montagne approche, et on commence doucement à prendre de la hauteur. Dommage que les sentiers soient si humides et boueux, c'est assez pénible. Après Lahitte-Toupière, j'évite les sentiers en utilisant une petite route qui ne me fais pas gagner des kms mais du temps. Je retrouve le chemin en ayant déjà 26kms dans les jambes, et il commence à faire chaud, j'évite encore une dernière fois les sentiers mais aussi pour refaire le plein d'eau dans un gîte. Je suis à la moitié de mon étape et autour du lac de Lucarné que je pensais éviter d'en faire le tour je rejoins un pèlerin, Philippe de Sète, je terminerai les 20 derniers kms avec lui, c'est plus agréable un peu de compagnie et cela m'oblige à prendre un rytme un peu plus raisonnable, bien que je me sente bien, mais faut ménager les pneux. Nous arrivons à Morlaàs vers 18h, Philippe va au gîte qui se trouve au camping moi je vais à l'hôtel Le Bourgneuf pour une soirée étape, qui se trouve plus dans le centre. J'y suis vers 18h30, l'hôtel à l'arrière au calme. Douche et repos rapide car il est déjà l'heure du souper, malgré que je n'ai pas d'appétit, mais faut manger pour retrouver ses forces après les 55kms et 12h de Chemin. Retour à la chambre vers 21h.

samedi, mai 16, 2009

Lundi 18 mai Montesquiou - Marciac 22kms (587kms)


Petit déj baguette avec les 3 bretons, tout se passe bien, le grobreton est plus agréable et moins agressif. Vers 8h30 je franchis la porte fortifiée pour quitter Montesquiou. Déjà la descente du petit chemin creux pour rejoindre la route en bas du village, est très glissante. Il y a moyen de prendre la route pour éviter les petits chemins encaissés et humides, et je rejoins Pouylebon par la D34 et D216 où j'arrive vers 9h50. Ensuite pas moyen d'utiliser la route et je dois me farcir un sentier longuement en forêt(le bois de Bassoues) et encore si les chemins n'étaient pas éventré par les engins des bûcherons, beaucoup d'arbres couchés suite à la dernière tempête, il me faudra 1h15 pour parcourir les 3km500. J'arrive en vue de St.Cristaud et là sans hésitation je continue sur la petite route de campagne bien tranquille, et surtout loin de la boue. Derrière moi tout à coup un chien tout mouillé et gentil qui semble perdu et à la recherche de quelque chose, il restera avec moi une dizaine de kms. Je demande à une dame si elle connait ce chien, mais non. Il continue à m'accompagner devant ou derrière mais surtout il est très imprudent car il traverse la route sans faire attention...Je dépasse un couple de danois qui vont aussi à Marciac, le chien les suivra aussi un moment. Plus loin je pensais me débarasser de ce chien, mais non rien à faire. Enfin le chien semble avoir trouvé une chienne du coin et reste avec elle. J'arrive à Marciac (la ville du Jazz) vers 13h, vais boire un verre sur la place et demande où se trouve le gîte(le grenier de st. Jean) .Installation dans une grange bien aménagée, douche et la dame lave en machine mon linge, et celui des autres pèlerins aussi, super le temps est beau et ce sera vite sec. Je vais faire un tour dans le village, belle place assez grande, mais pas beaucoup de restos ouverts pour ce soir. Je vais à l'office du tourisme où l'on peut se connceter à internet, je mets à jour le blog. Mais dois laisser ma place car il y a la danoise qui doit venir consulter ses mails, et puis plus moyen d'avoir la connexion internet. Je retrouve le chien mais il ne me vois pas... Je ne trouve pas d'hébergements pour demain, donc j'ai le choix entre faire 17 ou 23kms ou 55kms... je tente donc les 55kms on annonce du beau temps et cela devrait aller, ma dernière longue étape c'était en 2006 sur la via de la plata avec 47kms. Tout à coup sur la place je vois passer Richard le cyclo, je l'appelle, et lui montre où se trouve le gîte car il y va aussi. Il prend sa douche et s'installe pendant que moi je ramasse mon linge sec. Nous sortons prendre une bière sur la place et au soir nous trouvons le seul resto ouvert!! menu à 18 euros et une bonne bouteille de vino espagnol, "Sangre de Toro" . En fait aller au gîte et le soir aller au resto revient au même prix d'une demi pension dans un petit hôtel. Nous retournons au gîte vers 21h30, les autres 30' plus tard. Extinction des feux vers 22h20, demain une longue étape m'attend...

Dimanche 17 Mai Auch - Montesquiou 32kms (565kms)


Petit déj classico, et reprends la route vers 7h45, je traverse le Gers (la rivière) et ensuite une série de rues en montée pour arriver devant la Cathédrale Ste. Marie, photos, et j'oublie d'aller rendre hommage devant la statue de d'Artagnan... Faudra que je revienne. Début de l'étape dans le beau département du Gers par de petites routes de campagne et en forêt, sans garnde circulation heureusement, en ce dimanche matin. Retour aussi de quelques côtes au faibles dénivelés, on se prépare à monter sur les Pyrénées. Ciel très nuageux ce matin, quelques gouttes de pluie, mais rien de grave. Vers 11h50 je traverse Barran dont l'église a un clocher tors, rare mais joli. Malgré les ravages des guerres de religion le village a gardé une partie de ses fortifications dont la large porte fortifié et l'église St. Jean dont le clocher carré du XIII siècle et curieusement terminé par une flèche d'ardoises à charpente hélicoïdale. Il ya aussi une belle halle. Mais pas un seul bar ouvert. Bitume pour sortir du village et puis c'est la grosse gadoue. Je dépasse un peu plus loin le grobreton et ses deux amis, je ne m'attarde pas. Je progresse difficilement avec la glaise dans les sentiers. J'arrive enfin à l'hôtel bar resto, qui n'est pas ouvert. Je tf pour demander, on me dit qu'on arrive. Le type qui ouvre n'est pas content du tout et me dit que les pèlerins ne savent jamais arriver à l'heure prévue, c'est vrai que j'avais 30' d'avance, je lui réponds assez fâché que je n'ai pas d'horaire comme les trains... Je vais dans la chambre d'assez mauvaise humeur, j'ai même pas envie de rester, en plus sachant que le grobreton arrive à condition qu'il se dégage de son bain de boue...Douche et je redescends boire un verre, et les 3 bretons arrivent, de suite le grobreton commence ses remarques et je m'énerve en lui demandant de ne plus m'adresser la parole. Il est calmé. Petit tour dans le village sans animation et retour à la chambre pour rédiger mon diario et envoyer qq cartes postales. Le patron vient nous appeler pour le souper. Que nous prenons à la même table tous les 4, le grobreton est tout calme mais le souper se passera sans problèmes, il fallait le remettre à sa place. Soupe campagnarde, osso bucco, glace et vin, un p'ti café pour terminer.

samedi 16 mai Giscaro - Auch 42kms ( 533kms)










YA ENFIN QQ PHOTOS du début du Chemin sur ma page FaceBook...
Petit déj dans la grande cuisine avec Lili et Andréas, classique avec confitures maison. Il fait assez frais ce matin, ciel dégagé et Pas de Pluie!! Heureusement car c'est une longue étape aujourd'hui, plus de 40kms. Je quitte le gîte vers 7h40 et suis de nouveau sur le Chemin 15' plus tard. Déjà les sentiers sont très collants et très glissants, la terre est toujours autant amoureuse. Je passe par le petit village de Giscaro, les routes sont calmes, c'est samedi. Tous les sentiers sont difficilement praticables, avec cette boue collante. Je n'avance pas, on dirait un skieur de fond dans la montée s'aidant de son baton, et encore c'est plus pénible avec 1kilo de boue à chaque pied. Dès que je reviens sur les petites routes, je trace. Je veux arriver assez tôt à Auch pour aller sur mon Blog et le mettre à jour. Après la Chapelle de Cahuzac , travaux d'aménagement d'une route rendent encore plus difficile ma progression. Je traverse l'Isle Arné vers 11h40 je suis à la moitié de la journée. Maintenant les Chemins deviennent plus secs avec le beau soleil, et sur la gauche j'apperçois la chaîne des Pyrénées recouvertes de neige, j'espère que je pourrai passer le Col du Somport la semaine prochaine. Je perds un peu de temps dans Auch pour trouver l'hôtel de Paris. Mais j'y arrive et bois un bon panaché bien mérité. Je retrouve le pseudo-pèlerin qui était venu nous importuner à St. Sernin, avec son humour dérangeant et blessant, surtout que Martine et moi n'avions pas envie de plaisanter après une journée sous la pluie. Et il faut qu'il soit là. En fait il fait 2/3 de l'étape en voiture, moi qui espérais ne plus le revoir en ayant fait 2 grosses étapes...Douche un peu de repos avant d'aller au cyber non loin de l'hôtel. Je sors un peu avant 20h et pas trop de courage pour remonter vers la cathédrale, demain j'y passe. Retour à la chambre , diario et préparation des étapes suivantes.