dimanche, avril 08, 2007

8 avril ROCROI - SIGNY L'ABBAYE 45kms (279 kms)

Départ 7h45...Belle promenade dominico-pascale... Arrivée à 17h00.
Quand un Latteur rencontre un Latteur...

Petit déjeuner à 7h10, avec de la baguette encore chaude ! Confiture et jus d’orange.
Je quitte l’hôtel à 7h45 et dépose mes cartes postales à la Poste qui se trouve juste derrière l’hôtel. Il fait assez frais ce matin, mais moins que les autres jours, de plus le ciel est bien dégagé, on va avoir du beau temps. Je regagne le GR au couvent, et déjà le marquage laisse à désirer, les marques sont absentes ou alors très estompées par le temps. J’arrive à Bourg Fidèle un beau petit village tout simple, village qui fut fondé pour les protestants par le Prince De Croÿ. Peu après j’entre dans le bois d’Harcy, et les chemins sont difficiles, très humides et défoncés par les engins qui travaillent dans les bois, il y a de grosses ornières remplies d’eau qui rendent difficile la progression. Quand je lis dans mon TOPO-GUIDE: « longer la rive droite, franchir deux ruisseaux à gué des cailloux…! » je préfère faire l’impasse sur ce parcours (quand il y a possibilité) au village « Le Chatelet-Sur-Sormone » Je discute avec deux hommes, qui refont une clôture. Tant que le chemin continue par les chemins de campagne, pas de problème, mais une fois qu’il entre dans les bois, c’est la gadoue ! Après Muptin-Bogny, je franchi la D978 et je me dirige vers la ligne SNCF Lille-Strasbourg, en passant a milieu d’un champ, mais ce champ est la zone de chasse d’un certain Bussard ou Buse, en fait, un petit rapace hargneux, il vole au dessus de moi, je ne peux le voir avec le soleil, et m’attaque par 3 fois par derrière, le lâche !!!
Je suis obligé de mettre mon bâton en l’air pour l’empêcher de recommencer. Je pense qu’il n’acceptait pas que je passe sur son territoire. Je dois alors longer la voie ferrée, je me dis qu’il doit y avoir un chemin, non, qu’un fossé remplit de ronces, et mon mollet droit fait les frais, quelques jolies griffures viennent marquer ma chair ! et pas le moindre chemin, je dois marcher dans le ballast à un mètre des rails et de l’autre côté c’est le fossé, avec aucune possibilité de se mettre à l’abri si un train arrive.
Un peu plus tard, ‘arrive dans un petit village typique de la région, à Remilly-Les-Pothées, avec son église fortifiée du début du XVI dont le clocher carré défensif est isolé de la nef. Par un petit sentier je remonte dans les prairies et les champs, le temps est formidable un ciel bleu limpide, pas un seul nuage à l’horizon, et il commence à faire chaud. Pour moi le parcours me semble long. Pour ne pas entrer dans le bois de vassaux, sachant dans quel état sont les chemins, je passe par NeufMaisons, c’est plus court, plus sûr, et je préfère les petits chemins campagnards. Mais aussi je rencontre des sentiers encaissés avec beaucoup d’humidité, et alors souvent en montée.
Cela devient dur, et en plus obligé de franchir un bois, les chemins boueux me rendent la progression difficile. Sauvé ! À la sortie du bois, j’aperçois Signy. À l’entrée du village, un groupe de personnes en promenade dominicale. Un monsieur court vers moi et me demande si je vais à Compostelle. Nous discutons, il a déjà fait le pèlerinage. Il m’invite à boire un verre à l’hôtel où je loge, une « oubliette » une bière locale, mais brassée … en Belgique. Cette année Claude POUSSEAUX voudrait aussi faire el Camino del norte. Je n’ai pas le temps de lui offrir un autre verre, ses amis l’attendent.
Je monte dans ma chambre, o, m’attribue la n°2. Un grand lit, une douche, un petit bureau, les wc à l’extérieur.
A 19h, je vais au restaurant, une salade de magrets de canard et gésiers, une pièce d’agneau Texel de leur élevage, et une grande bouteille de Badoit, c’est parfait, quand on a fait une longue étape au soleil !
Vers 20h15, je demande à régler mon séjour et le repas car demain je pars tôt, la dame me préparera mon plateau petit déjeuner. En remontant dans ma chambre, j’entends à l’accueil qu’on parle de Mr LATTEUR. Je descends et je me présente, en fait le Monsieur s’appelle Jean-Pierre LATTEUR, il était de passage à Signy, il ne pensait pas même pas y loger (il avait pris son repas au restaurant de l’hôtel) Nous passons un bon moment à discuter, il est avec une amie, on boit une oubliette. Quand j’ai réservé la nuit, on m’avait attribué la 5 et quand je suis arrivé, on m’a donné la 2. Donc mon nom se trouvait en face de la 5, sur le carnet de réservation. Et Jean-Pierre a donc eu la 5 qui était la seule chambre libre et qui avait déjà été réservée à son nom !!!
Nous retrouvons nos chambres respectives vers 21h30.

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