dimanche, mai 24, 2009

Lundi 25 mai St. Cilia - Ruesta 37kms (838kms)


Debout vers 7h et sur le Chemin vers 7h30. Pour commencer toujours le long de le N-240. Je prends mon petit déj à Puente la Reina de Jaca, un peu à l'écart du Chemin, il suffit de traverser l'Aragón sur un très joli pont. Début de chemin assez monotone, désolant même, avec de drôles de collines de marnes érodés, on dirait un paysage lunaire par moment. Le temps est couvert pour la matinée mais il se lèvera dans l'après midi. Il fait très chaud et je fais halte en haut d'un petit village perché, où il faut de bons mollets pour mériter son petit panaché. Avant d'y monter je rencontre un français qui semble à bout de force et qui souffre d'une tendinite, et son copain est encore plus mal arrangé que lui. Je redescends d'Artieda par la route et retrouve le Chemin plus loin. Je remarque un changement dans les nuages, à peine le temps de me dire que le temps tourne à l'orage que j'entends déjà le tonnerre...J'accélère le pas, mais malgré qq gouttes la nuée orageuse reste sur les montagnes à droite de l'Aragón, et tout partira vers la France. À 4kms de Ruesta j'arrive à la hauteur d'une française, Blandine, et qui fait le Chemin sans montre, sans topo-guide, sans portable?? Inconscience, elle s'est même perdue une paire d'heure dans la forêt en montant vers le Col du Somport... Mais qui voilà qui nous dépasse...Richard sur son destrier, et nous arrivons ensemble dans ce village perdu et abandonné. Nous découvrons dans le dernier virage la silhouette du village fantôme, assez lugubre, spectacle désolant, restent pourtant bien hautes et fières les deux tours de l'ancien château, et qui semblent encore surveiller les eaux du lac plus bas, qui pourtant est la cause du départ des habitants du village à la fin des années 50, avec les terres de cultures inondées ils n'avaient plus de travail. Mais grâce au Chemin une une auberge est née, qui reçoit ses pèlerins chaque jour. Nous allons nous inscrire et après la douche et la lessive, un p'ti verre au bar au soleil, la promenade est assez courte dans le village car on ne peut accéder aux rues, tout menace de s'effondrer, enfin le cadre est pittoresque, et un peu spécial. Je retrouve au gîte Johana, une hollandaise rencontrée en 2005 sur le Chemin du Puy. Le souper sera assez léger, je pense que les patrons profitent un peu des pèlerins, une soupe aux vermicelles style sachet lyophilisé, du rôti de porc sans accopagnement, et du riz au lait en boîte comme dessert, un peu peu pour des pèlerins...Un dernier verre avec une petite partie d'échecs et tous le monde au lit vers 21h30.

Aucun commentaire: