mardi, juin 08, 2010

Dimanche 13 juin, 55ème étape,et dernière : Fisterra - Muxía +32kms (1696kms)









Je quitte l’hostal et vais prendre un petit déjeuner au bar du coin, il est un peu plus de 7h30, et déjà il y a quelques pèlerins, qui vont prendre le bus pour retourner à Santiago. Je quitte Fisterra vers 8h20, pas évident de trouver les flèches vers Muxía. Je m’écarte un peu du Chemin mais retrouve plus loin l’itinéraire prévu. Devant moi deux pèlerins allemands. J’en rencontrerai d’autres plus loin. Une longue partie sur une petite route de campagne avec de temps en temps une vue sur l’océan Atlantique, mais il manque le soleil annoncé, il fait même un peu frais, enfin pour marcher c’est l’idéal. Une autre partie dans les bois, où il faut faire attention au fléchage, pas toujours de première fraîcheur, il y a aussi les bornes jacquaires qu’on ne peut manquer. Je dépasse les deux allemands, et plus loin je retrouve deux cyclistes espagnols que j’avais déjà croisé auparavant, ils cherchent aussi le bar où nous devons apposer un cachet sur notre credentiale, prouvant que nous avons bien fait le Camino à pied entre Fisterra et Muxía, mais je sais pas qui peut empêcher quelqu’un d’aller en voiture et avoir son sello…

Nous prenons un café, les deux espagnols et moi. En arrivant au bar nous avions croisé un groupe de pèlerins (un nid!) d’une dizaine d’éléments. Après les formalités au bar je retrouve le Chemin pour passer la difficulté du jour…les vélos sont passés par la route (2kms en plus) . La difficulté ou plutôt attraction, la traversée del Río Castro, c’est pas el Río Grande, mais avec les pluies abondantes des jours précédents l’eau passe au-dessus des grosses pierres permettant normalement de passer à sec. Le groupe vu tout à l’heure est déjà de l’autre côté, attendant les futurs aventuriers, appareils photos prêts pour prendre le cliché qui ira alimenter l’émission vidéo-gag!! Car il faut se déchausser, arrimer ses chaussures et traverser pieds nus. Les deux allemands sont déchaussés et passent devant moi, le dernier oublie ses chaussures sur le bord, je l’appelle alors qu’il est déjà sur la deuxième pierre, il revient chercher ses godasses. De l’autre côté commence à traverser un cycliste avec son vélo (à la main!) alors que les deux allemands sont au milieu de la rivière, il aurait pu attendre un peu. Je me lance à mon tour, c’est frais, et un peu glissant, et certaines pierres ne sont pas très stables, de l’autre côté ce sont de rires et des cris, les deux allemands sont bien passés, mais au final, il faut descendre dans le lit de la rivière, il n’y a plus de pierres et l’eau monte arrive au short. Enfin tout le monde passe sans encombres. La suite du parcours est bien fléchée entre petites routes et bosquets. Je reviens sur un flamand (il a son drapeau flamand sur son sakado!!) donc un futur-ex belge, il est parti de Sevilla, il parle un peu le français. C’est un habitué de la marche car il fait partie d’un club et fait chaque samedi une longue distance (50kms, mais sans sakado!) . Nous arrivons Muxía, il est 14h45, lui va directement à l’auberge, moi je continue à monter pour terminer mon Chemin au pied del Santuario Notre Dame da Barca. Dommage que le temps ne soit pas aussi beau qu’hier à Fisterra, le lieu est splendide et plus sauvage, il y a beaucoup de vent et de gros nuages. Après quelques photos je descends vers le port, le bureau à l’attention est pèlerins est fermé, mais il faut aller à l’auberge pour obtenir sa Muxialla. Je vais prendre un verre et une part d’empanada au café-bar-restaurant-pension A Pedra d’Abalar. La dame me montre ensuite la chambre, c’est un peu plus cher, mais c’est très luxueux et la douche est équipée d’un hydro massage, super! Je vais ensuite chercher ma Compostela de Muxía à l’auberge, reviens ensuite à la chambre travailler sur l’ordinateur, car il y a une connexion wifi dans la chambre, regarde un peu le GPF1 à la tv. Vers 20h je vais souper au restaurant du bar avec un plat de poissons délicieux. Je termine la soirée avec deux chupitos de hierbas avec un gars du coin, le cousin des propriétaires, qui parle un peu le français car il a travaillé en Suisse. Retour à la chambre vers 22h.

Aucun commentaire: